Le présent d’un pays ne devrait pas être dissocié de son passé historique puisque l’identité nationale reflète une multitude de luttes menées tout au long des temps. Ce n’est pas sans raison que la devise de la révolution haïtienne de 1804 a été : Liberté ou la mort, symbole édifiant d’une rupture catégorique avec l’ordre établi de façon à obtenir une réelle et entière libération et indépendance nationales.
Cette année, alors que nous commémorons le 215e anniversaire de la fondation de notre Nation que nous avions conquise sur le champ de rudes batailles révolutionnaires, ce que les puissances impérialistes, ci-devant esclavagistes, ne nous pardonnent guère et cela jusqu’à ce jour, l’exploit d’avoir mis fin à leurs systèmes barbares d’exploitation, les boutefeux sont toujours à l’œuvre, mais en restent au stade de viles manœuvres: chantage, provocation, sabotage et occupation !
Il faut s’attendre à ce que le gouvernement haïtien n’apporte aucun soutien au Venezuela mais appuie ses détracteurs à l’OEA
Il nous importe aujourd’hui, compte tenu de la nature de la déstabilisation orchestrée, de revoir sérieusement l’ensemble de la stratégie développée par nos ancêtres. N’oublions pas l’histoire et la leçon à tirer pour que nous soyons maitres de notre destin est l’organisation de la lutte et une certaine objectivité politique claire. Les masses populaires haïtiennes doivent davantage continuer à mener à tous les niveaux une campagne systématique contre l’impérialisme, le colonialisme, le racisme et toutes autres formes de domination et de diktat.
Il nous faut consolider le mouvement populaire car nous devons, face à nos dirigeants qui ont trahi la cause noble du pays en se faisant de préférence fonctionnaires fantômes sous les ordres d’ambassadeur-administrateur, et sont plus préoccupés par l’approvisionnement de leurs comptes bancaires que par le souci nationaliste de défendre les acquis du pays, de construire une politique capable de dénoncer et de combattre la classe politique opportuniste.
Les similitudes entre Michel Martelly et Jovenel Moise, deux hommes liges des forces obscures internationales, ne manquent pas. Issus tous deux du PHTK, ils se sont distingués par leur démagogie sans mesure. Deux mystificateurs, agents patentés pour créer la confusion ici et là.
Jouant sur deux tableaux à la fois, le pouvoir se trouve placé devant deux choix à faire le jeudi 10 janvier 2019 prochain : soit ne pas se rendre au Venezuela pour participer à l’investiture de Nicolas Maduro, soit qu’il participe le même jour, à la séance extraordinaire du Conseil permanent de l’OEA relative à la situation politique en République bolivarienne du Venezuela caractérisée de ” menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis ” depuis 2015 par l’administration Obama.
Il faut s’attendre à ce que le gouvernement haïtien n’apporte aucun soutien au Venezuela mais appuie ses détracteurs à l’OEA au service de l’impérialisme occidental qui déjà a brandi menaces et représailles !
Quelle que soit la position du gouvernement, le peuple haïtien restera égal à lui-même dans la lignée tracée par les va-nu-pieds de 1804. La lutte du peuple vénézuélien pour l’autodétermination, l’indépendance et la dignité socialiste se heurte à de nombreux obstacles, notamment la poursuite des violences, et l’incitation à la violence est identique aux agressions que Cuba subissait encore après le triomphe de la révolution en 1959. Sans oublier, la déstabilisation bien organisée de la révolution haïtienne par la violence en cascade de la France allant jusqu’à nous forcer à la dédommager par une indemnité cruelle de 90 millions de francs-or. Haïti, deuxième pays indépendant de l’hémisphère après les Etats-Unis, a connu le premier embargo criminel américain en 1806. Elle a été traitée en paria par les Etats-Unis qui ont finalement reconnu notre indépendance en 1862 et par la suite, au cours de leur première occupation du pays en 1915, ils ont pillé entre autres, notre réserve d’or pour la transporter au City Bank à New York.
Les similitudes entre Michel Martelly et Jovenel Moise, deux hommes liges des forces obscures internationales, ne manquent pas.
Nous ne pourrons jamais mettre sur un même pied d’égalité l’impérialisme ennemi traditionnel des peuples et le monde socialiste que sont Cuba et le Venezuela. Ainsi, à l’occasion de l’investiture du président Nicolas Maduro pour un second mandat, le 10 janvier prochain, Haïti Liberté souhaite que la résistance vénézuélienne tienne davantage et ne capitule jamais. Qu’elle se poursuivra et s’amplifiera plus forte, plus déterminée et plus radicale pour le maintien de son unité, de son intégrité et de ses aspirations socialistes. La lutte sera longue mais rien ne pourra briser un peuple qui prend conscience de ses capacités et de sa force.
Que, de ce nouveau mandat, le peuple vénézuélien puisse réaliser une percée décisive qui lui permettra de mieux s’imposer sur la scène internationale et de jouer à plein un rôle dynamique de pays militant, révolutionnaire et socialiste !
Patria o muerte ! Le peuple vénézuélien vaincra.