Haïti et la Palestine, histoire similaire !

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(English)

Nous sommes entrés dans une période tumultueuse de l’histoire mondiale où nous assistons en temps réel à l’effondrement de l’empire américain face à l’indépendance et à la puissance croissante de nations qui étaient autrefois des colonies opprimées au tournant du siècle dernier. La Chine et la Russie, respectivement les plus grandes en termes de population et de superficie, sont en tête de la file croissante de nations rejoignant le nouveau projet mondial multipolaire, qui aspire à un ordre international plus coopératif et plus pacifique.

Au cours des décennies qui ont précédé ce moment, Cuba, l’Afrique du Sud, la Corée du Nord, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua, entre autres, ont tous fourni des exemples de la manière dont les pays peuvent résister à l’impérialisme américain et à ses alliés.

Mais en raison de leur longue histoire, torturée et ardue, deux petites nations sont devenues des exemples de résistance populaire acharnée pour l’humanité et tracent leur voie d’avant-garde : la Palestine, dans l’hémisphère oriental, et Haïti, en Occident à l’ouest. À bien des égards, la détermination de chacun a poussé l’avion de guerre néolibéral de Washington dans une chute libre.

Les deux sont similaires en superficie, du moins historiquement. La Palestine avant son démembrement en 1948 et Haïti, s’étendent toutes deux sur un peu plus de 27.000 kilomètres carrés, soit à peu près la taille du Maryland ou du Massachusetts. Elles ont également des populations mondiales comparables, environ 14 millions de Palestiniens dans le monde et environ 15 millions d’Haïtiens.

en raison de leur longue histoire, torturée et ardue, deux petites nations sont devenues des exemples de résistance populaire acharnée pour l’humanité et tracent leur voie d’avant-garde : la Palestine, dans l’hémisphère oriental, et Haïti, en Occident à l’ouest.

Elles ont aussi des histoires similaires. Toutes deux occupent des terres géopolitiquement stratégiques qui ont été ravagées par la guerre et conquises par des puissances étrangères : l’Empire ottoman, la France et l’Angleterre pour la Palestine à la fin du 19e et au début du 20e siècle, et l’Espagne, la France et l’Angleterre pour Haïti un siècle plus tôt.

Les classes politiques des deux pays sont déchirées par des divisions et n’ont pas de direction claire et unifiée. Cependant, fiers et conscients de leur histoire, endurcie par des décennies d’oppression, Palestiniens et Haïtiens maintiennent une conscience cohérente de leur rôle d’avant-garde emblématique.

Haïti, qui a mené avec succès la première et dernière Révolution antiesclavagiste victorieuse de l’histoire en 1804, a été punie et régulièrement occupée au cours des 220 dernières années. La Palestine, massacrée sur l’autel impérialiste en 1948, a subi le même traitement scandaleux au cours des 75 dernières années et est maintenant prête à mener à bien la première Révolution réussie contre le colonialisme de peuplement, dont Israël est peut-être l’exemple le plus répugnant et le plus virulent de l’histoire.

L’attaque extraordinairement réussie du Hamas le 7 octobre contre ses occupants israéliens, a déclenché la fureur génocidaire du gouvernement d’extrême droite d’Israël sur Gaza depuis plus d’un mois ce qui a galvanisé le dégoût universel contre l’État sioniste dans le monde arabe et dans le Sud en général.

De la même manière, le refus d’Haïti de se plier aux ordres de Washington malgré trois occupations militaires depuis 1915, et sa résistance continue à une quatrième intervention en cours d’élaboration avec les troupes kenyanes ont également bloqué les plans américains visant à faire du pays de Jean-Jacques Dessalines et de Charlemagne Péralte un point de référence contre le mouvement d’incorporation multipolaire.

L’avenir est dans la résistance et le combat. Faut-il rappeler et souligner Antoine Izméry, un bourgeois haïtien anti-impérialiste d’origine palestinienne. Il incarnait et exprimait les aspirations des peuples haïtien et palestinien « Le gouvernement américain ne tolérera jamais un gouvernement nationaliste. En d’autres termes, un gouvernement qui veut le pouvoir par le peuple et pour le peuple» déclara-t-il dans une interview en 1992.

Pour son association étroite avec le gouvernement populaire du Président Jean-Bertrand Aristide et sa défense contre les forces obscures, un escadron de la mort haïtien l’a sorti d’une messe à l’église de Sacré-Cœur et l’a exécuté en plein jour d’une balle à la tête sur le perron de  l’église, le 11 septembre 1993, il y a trente ans.

Néanmoins, son exemple, comme celui des milliers de martyrs palestiniens que le gouvernement d’Israël massacre aujourd’hui, ne peut pas être éteint.

Et c’est là que réside ce grand pouvoir que détiennent à la fois les peuples palestinien et haïtien. Grâce à leurs décennies de sacrifices, ainsi qu’à leur résistance et à leur endurance face à la violence, à l’injustice et à l’agression, ils ont gagné le respect et l’attention des nations et des peuples du monde entier.

Est-il possible que le chemin héroïque que leurs ancêtres et eux ont tracé aboutisse à la fin de leurs souffrances, leur calvaire et à l’ouverture d’une nouvelle ère de paix, de développement, de prospérité et de libération nationale ? La réponse est évidemment OUI.

Comme le dit la chanson du Chœur de l’Armée rouge : Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts !

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