Non à l’influence télécommandée du laboratoire !

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La publication de la loi de Finances 2017-2018 est un acte de provocation, de confrontation politique pour essayer de détruire tous les droits sociaux et démocratiques des masses populaires et non un budget national comme le préconisent le Parlement et le gouvernement Moise-Lafontant. C’est sûrement un document légitimement important pour eux de façon à renforcer davantage le processus d’exploitation des défavorisés au bénéfice des grands vautours nationaux et internationaux.

Entré en vigueur le 1er octobre 2017, ce document économique d’impact politique a provoqué un vrai sursaut au sein de toutes les couches sociales du pays. Sur ce point nous ne nous faisons aucune illusion. Le laboratoire en tant que puissance de domination est seul à bord, gouvernail en main, manœuvrant toutes les tractations des acteurs politiques sur le terrain.

A ce stade, n’est-il pas nécessaire de pointer du doigt les principales forces politiques qui animent actuellement le climat de la mobilisation de sorte que nous comprenions facilement les contradictions à l’œuvre? Tout d’abord, le panorama se présente ainsi : d’un côté, il y a les masses populaires qui revendiquent une vie meilleure et qui sont véritablement sincères dans leur engagement à lutter non seulement contre le pouvoir, mais bien pour un changement fondamental.

D’un autre côté, il y a les différents partis politiques et leurs dirigeants qui ne sont autres que des éternels candidats à la présidence, toujours prêts à toutes sortes de compromissions pouvant leur faciliter la réalisation de leur rêve ; et c’est ce qui explique leur allégeance aveugle aux forces obscures internationales. Ce qui comptent pour eux, ce n’est pas la lutte des masses populaires, mais bien leurs accointances et leurs liens de complicité avec les officines des chancelleries étrangères. Voilà pourquoi ces candidats toujours en compétition ne peuvent en aucune circonstance, s’entendre même pour former une alliance tactique face à l’ennemi commun; ni construire une alternative, voire un projet national dans l’intérêt du peuple et du pays. Leurs actes ne suscitent que désarroi et amertume. Cette opposition plurielle est plus apte à servir l’impérialiste international qu’à se consacrer au pays ou au peuple haïtien en général.

Le comble reste le régime en place, allié historique de la bourgeoisie compradore et dépendant complètement des puissances économiques capitalistes qui lui dictent la politique à suivre.

En effet, l’atomisation de cette opposition dessert plus qu’elle ne contribue à quoique ce soit. Leur dernière initiative baptisée « Rassemblement de l’Arcahaie pour la reconstruction et l’unité du mouvement démocratique et populaire » n’est pas le fruit de leurs pensées, ni de leur lecture de la conjoncture ; mais correspond à un ballon d’essai des experts du système capitaliste rapace via l’USAID de façon à semer la zizanie, la discorde, organiser des complots pour mieux les gérer.

Sur l’échiquier politique, il y a aussi les organisations syndicales qui n’inspirent pas trop confiance puisqu’elles sont peuplées de caméléons et ne sont jamais organisées politiquement. Leur unique objectif est de satisfaire leurs petites revendications ; c’est dans cette optique que bien souvent elles rentrent en conciliabules avec le pouvoir qui finit par les dérouter.

Le comble reste le régime en place, allié historique de la bourgeoisie compradore et dépendant complètement des puissances économiques capitalistes qui lui dictent la politique à suivre.

Ainsi, comment faut-il interpréter les décisions prises récemment par l’ex-sénateur Moise Jean-Charles lorsqu’à lui seul, sous des prétextes qui portent à confusion, il décommanda la manif annoncée pour le vendredi 22 septembre qui devrait se rendre à l’aéroport pour accueillir Jovenel Moise à son retour de New York ? Un revirement qui donna tout bonnement libre champ au président et à ses troupes de manifester eux-mêmes depuis l’aéroport. N’était-ce la réaction des riverains qui ont pu stopper la hardiesse de l’inculpé avec quelques lancements de pierres, Jovenel aurait crié victoire. Ce qui ne l’empêcha pas de récidiver le lendemain jusqu’à se rendre au Warf de Jérémie à Cité Soleil. Dans la même veine, nous ne pouvons pas prendre, comme un accident ou un incident de parcours le rôle que joue depuis belle lurette le syndicaliste Montes Joseph. Ce n’est assurément pas un hasard non plus, si le sénateur Antonio Cheramy est déjà vu par certains secteurs comme un potentiel candidat à la présidence, du fait qu’il a provoqué un « scandale » au Parlement pour essayer d’empêcher la tenue de la séance du vote du projet de loi de finances 2017-2018.

Pour nous, toutes ces prises de position ne sont pas innocentes. Elles sont assurément calculées par un quelconque laboratoire qui fait et défait à sa guise ; ce qui démontre par là le niveau de fantochisme de nos politiciens qui ne sont que des objets qu’une télécommande contrôle et manipule. Aujourd’hui, c’est plus vrai que jamais. L’opposition tout comme le pouvoir n’est qu’une marionnette aux mains des forces obscures qui cherchent à accaparer le contrôle du pays.

Seules les masses populaires, notamment toutes les composantes de la classe ouvrière, représentent l’unique obstacle à leurs sinistres dessins. Elles seules possèdent les recettes nécessaires pour contrer la nature de l’impérialisme. Il s’agit de créer de nouvelles organisations de lutte pour remplacer l’appareil politique corrompu par des hommes et des femmes dignes et dynamiques, capables de conduire le peuple sur le droit chemin du socialisme, seul moyen de se débarrasser de ces régimes et du système pourri qui les entretient.

En tout état de cause, l’heure est venue de penser et de s’organiser pour la prise du pouvoir et dire une fois pour toutes : Non au travail de sape perfide de l’impérialisme!

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