Violence et dictature : armes de choix des impérialistes

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Depuis de nombreuses années, l’hostilité permanente des forces impériales à l’égard des masses populaires à l’échelle mondiale ne fait que se renforcer. Alors,  tous les peuples doivent considérer qu’ils n’ont objectivement qu’un seul adversaire ou bien les mêmes adversaires, ceux qui ne cherchent qu’à les soumettre à leurs convoitises et à leurs agents locaux, de façon à mieux les écraser.

En effet, les capitalistes utilisent partout les mêmes méthodes néolibérales, et il y a lieu de rapprocher toute une série de faits révélateurs.  Porter un jugement sur la politique économique du gouvernement Moise/Lafontant exige tout d’abord la prise en considération des objectifs à moyen et à long terme des puissances tutrices occidentales en décomposition sur le contrôle qu’exercent les grandes firmes multinationales de façon prioritaire à satisfaire les besoins et les expectatives des vautours de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International.

Ce n’est pas fortuitement que malgré les manifestations populaires,  Jovenel Moise a publié la loi de Finances 2017-2018 au Journal officiel Le Moniteur. Cette loi augmente le budget du parlement qui lui est déjà acquis, elle ne taxe pas les patrons de la bourgeoisie liée à la sous-traitance, tout en préférant ironiser les travailleurs en leur proposant un salaire décidément misérable.  Ainsi, le régime a choisi de mépriser les pauvres, rendre plus riches les potentats de la bourgeoisie compradore, et réprimer dans le sang les manifestations organisées dans les principales villes contre cet état de choses, allant même jusqu’à causer mort d’individus.

Quelle coïncidence ! À Paris, le président français Emmanuel Macron semble suivre le même schéma. En effet, il a également signé et publié ses ordonnances  avec l’ultime objectif de  détruire le Code du Travail français pour mettre les travailleurs devant le fait accompli des licenciements, des baisses de salaires et de destruction des acquis démocratiques et sociaux, malgré la grande mobilisation et la résistance de la classe ouvrière française. À l’en croire, il maintiendra le cap parce qu’il n’est pas prêt à stopper son train destructeur en marche. Pour couronner ses agissements, voici qu’à la surprise de plus d’un, il vient d’annoncer d’autres couleurs à savoir la sortie pour bientôt d’une nouvelle loi en matière d’immigration, assurément défavorable aux immigrants, à la masse de travailleurs immigrants.

À  bien considérer, la dynamique capitaliste d’exploitation à outrance se ramène à propulser à l’avant-scène politique, à travers des élections préfabriquées, des mercenaires camouflés en Chef d’Etat qui charrient un discours d’apaisement et qui peuvent surtout défendre les intérêts des grands monopoles.

N’est-ce pas dans ce même but qu’aux Etats-Unis aujourd’hui, le chômage de masse et la pauvreté ne font que s’aggraver quand pour tout remède, le très réactionnaire Donald Trump recourt non seulement aux coupes dans le domaine de la santé, de l’éducation pour ne citer que ceux-là, mais aussi il s’en prend à la classe ouvrière, en majorité immigrante, comme bouc émissaire. Celle-ci est la cible de ses attaques de façon à la rendre responsable des avatars de sa politique intérieure qui pourtant est programmée de façon à enrichir davantage les riches.

Il ne pouvait en être autrement puisque les options essentielles des pays capitalistes restent l’exploitation à outrance ; ce qui va catégoriquement à l’encontre  des intérêts et des aspirations des masses. Tous ces actes expliquent qu’un même désir se retrouve exprimé avec quelques variantes, minimes, dans le mépris de toute l’aristocratie financière internationale pour les classes laborieuses partout dans le monde. En d’autres termes, c’est une orientation qui se définit nettement comme un projet de continuité dans l’exploitation et la répression, mais non pas comme un plan visant à promouvoir quelque changement que ce soit.

À  bien considérer, la dynamique capitaliste d’exploitation à outrance se ramène à propulser à l’avant-scène politique, à travers des élections préfabriquées, des mercenaires camouflés en Chef d’Etat qui charrient un discours d’apaisement et qui peuvent surtout défendre les intérêts des grands monopoles.

Ainsi, la classe ouvrière internationale est en train de faire face à un effondrement mondial du capitalisme dont l’objectif demeure la domination et une violente dictature face à laquelle elle ne peut justement réagir qu’en adoptant une seule et unique stratégie : l’unité des forces prolétariennes et révolutionnaires du monde.

D’Haïti à la France en passant par les Etats-Unis, c’est le même combat, la même lutte des exploités contre les exploiteurs artisans de la politique néolibérale.  De l’Afrique à l’Amérique, c’est le même combat. De la Caraïbe à l’Océanie, l’avenir des peuples doit être dans le combat et dans la résistance organisée. De l’Europe à l’Asie, c’est l’humanité toute entière qui est menacée.

Il ne faut pas simplement agir pour forcer les gouvernements à se replier, ou à changer de politique, ce qui est très improbable, compte tenu de leurs décisions arrêtées et prises dans l’objectif de leurs intérêts de classe.  L’unique alternative demeure une riposte à la mesure de leur répression et contre leur système en place, et non pas une opposition de façade. Celle-ci est annonciatrice d’amorce de campagne présidentielle  pour la course au pouvoir. On se met en position non seulement pour servir les forces capitalistes, préférablement à titre de laquais, mais aussi on se livre à toute surenchère montrant qui peut mieux servir les intérêts du maître impérial.

La tâche est certes ardue. Mais elle n’est pas insurmontable, surtout si l’on a choisi, à bon escient, de porter haut l’étendard de Marx: Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

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