Taïwan ou Grande Chine : quelle alternative pour la libération nationale ?

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Sauf un gouvernement de délinquants en quête de pots-de-vin qui pourraient choisir Taiwan plutôt que la Grande Chine

Dans notre vernaculaire, la sagesse populaire dit : « joumou pa janm donnen kalbas » (la citrouille ne donne jamais de courge). Les valets de l’impérialisme le seront toujours de génération en génération, surtout des 1aquais de l’acabit d’un Ariel Henry, d’un Edgar Leblanc Fils, d’un Leslie Voltaire, d’un Gary Conille et tant d’autres fils et filles s’allaitant à la mamelle du système capitaliste.

Les chrétiens des religions abrahamiques disaient eux-mêmes qu’on reconnaît un arbre à ses fruits (Matthieu 12 : 33-35). Ainsi, on ne pouvait penser autrement lorsque le sans vergogne, président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Leslie Voltaire, en bon disciple de Jean Bertrand Aristide, s’est rendu jeudi dernier, 10 octobre, à l’ambassade de Taiwan en Haïti pour célébrer la 113e année de séparation de cette province de la République populaire de Chine. Il était accompagné d’autres nullités du CPT, Frinel Joseph, Régine Abraham et Smith Augustin. Quelle aberration !

Pour rappel, à la tribune des Nations-Unies le 8 octobre 2002, le président Aristide avait osé insulter la Chine populaire en sollicitant à l’ONU, la reconnaissance du Taiwan que la Chine ait toujours considéré comme son 23ème province. En signe de récompense ou pot de vin, un chèque d’un million de dollars libellé au nom du Gouvernement de la République d’Haïti a été émis par le régime nationaliste chinois.

Leslie Voltaire prononçant son discours de circonstance le 10 octobre, à l’ambassade de Taiwan en Haïti

N’est-ce pas un acte de haine, de surcroit trahison à la Nation, quand un gouvernement haïtien a fait choix du Taiwan face à la Grande Chine? Choisir Taiwan, ce n’est pas le choix d’un gouvernement qui aspire au changement sinon qui veut améliorer le sort des masses populaires vivant dans des conditions de misère horrible. Le plus triste dans tout cela, c’est qu’il y a des pays qui, même sous la domination américaine, mais avec un esprit de nationalisme patriotique pour le développement et le progrès, ont tourné le dos au Taiwan des Américains pour d’autres alternatives en faveur leur peuple. Si nous ne pouvons pas agir de la même manière, cela signifie que nous ne sommes pas libres, que nous n’avons pas la liberté de décider de notre destin.

On reconnait alors l’arbre par ses fruits. A ce carrefour, il nous faut combattre ces dirigeants, ces commandeurs haïtiens au service du colonisateur occidental qui nous ont remis en esclavage, au point qu’en tant qu’esclaves, nous n’avons plus de volonté. Ce sont ces corrompus haïtiens qui depuis l’assassinat le 17 octobre 1806 de l’Empereur et Fondateur de la Nation haïtienne, ont détourné la révolution haïtienne de son caractère antiesclavagiste et anticolonialiste.

C’est ce coup d’État qui a soumis Haïti à la domination occidentale et le règne de ces putschistes empêche le pays de rompre ses relations diplomatiques avec Taiwan au profit d’une coopération économique, commerciale et technique avec la Chine populaire.

Soulignons pour l’histoire, que seuls 12 États dont 11 membres de l’Organisation des Nations-Unies et un non-membre (Le Vatican) ont aujourd’hui des relations diplomatiques officielles avec Taiwan. Il s’agissait du Vatican depuis 1942, Haïti depuis 1956, Paraguay depuis 1957, Guatemala depuis 1960, Eswatini depuis 1968, Tuvalu depuis 1979, Saint Vincent et les Grenadines depuis 1981, Saint Christophe et Niévès depuis 1983, Sainte Lucie depuis 1984, Belize depuis 1989, Les Iles Marshall depuis 1998 et Palaos depuis 1999.

Des profiteurs d’occasions sont venus faire la fête à l’ambassade de Taiwan

Cependant, depuis la crise économique de 2008 et la montée en puissance de la Chine populaire nombreux pays ont rompus leurs relations avec Taiwan pour une coopération économique et technique avec la Chine. En janvier 2008, le Malawi a choisi de rompre ses relations avec Taïwan au profit de la République populaire de Chine. Il entretenait des relations diplomatiques avec Taïwan depuis 1966.

Le 14 novembre 2013, la Gambie choisit de rompre aussi ses relations avec Taïwan après 18 ans de relations diplomatiques entre les deux pays.

En décembre 2016, Sao Tomé-et-Principe rompt ses relations avec la République de Chine, au profit de la République populaire de Chine. Ces relations avec le gouvernement taïwanais étaient alors établies depuis 1997.

En juin 2017, Panama décide de rompre ses relations avec Taïwan au profit de la République populaire de Chine. Il entretenait des relations diplomatiques avec Taïwan depuis 1954.

Le 1er mai 2018, même la bourgeoisie pro-impérialiste de la République dominicaine qui entretenait des relations depuis 1957 avec Taiwan l’a rompu au profit de la République populaire de Chine.

Le 24 mai 2018, le Burkina Faso annonce par l’intermédiaire de son ministre de l’Intérieur la rupture de ses relations avec Taïwan, après 24 ans de coopération.

Le 21 août 2018, Taïwan annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec le Salvador, anticipant ainsi l’ouverture des relations de ce dernier avec les autorités de Pékin.

Les deux pays entretenaient des relations diplomatiques depuis 1961.

Le 16 septembre 2019, Taïwan annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec les îles Salomon à la suite de l’annonce de cet État du transfert de ses représentations en République populaire de Chine.

Le 20 septembre 2019, les Kiribati rompent leurs relations avec Taipei. Taïwan annonce un retour immédiat des diplomates en poste sur l’archipel.

nos dirigeants actuels n’ont aucune idée, aucun projet que ceux des américains.

Le 9 décembre 2021, le Nicaragua annonce établir des relations avec Pékin et rompre celles avec Taïwan, annonçant du même coup considérer « Taïwan comme une partie inaliénable du territoire chinois ».

Le 27 mars 2023, le Honduras établit à son tour des relations diplomatiques avec la Chine populaire, mettant fin à celles avec Taïwan.

Le 15 janvier 2024, Nauru annonce qu’il a rompu ses relations diplomatiques avec Taiwan au profit de la République populaire de Chine.

Il est plus que certains nos dirigeants actuels n’ont aucune idée, aucun projet que ceux des américains. Cette classe politique rejoint l’oligarchie pour détruire leur propre peuple. Ce ne sont que des traîtres, des criminels qui s’agenouillent devant l’impérialisme nord-américain pour satisfaire les desiderata du maitre-patron.

Ce ne sont pas des dirigeants mais des courtiers, valets choisis par l’impérialisme Américain. Haïti n’ira nulle part avec eux, ce ne sont que des indigènes de service. Ils se contentent de voyager pour collecter des per-diem faramineux, et quémander de nouvelles forces d’occupation, comme l’a fait cette semaine le Premier sinistre de facto Gary Conille en se rendant au Kenya et aux Emirats arabes unis pour réclamer le renforcement de l’occupation d’Haïti. L’exclusion des masses populaires de la vie économique et politique du pays ne leur permettra jamais de résoudre cette crise pluri- dimensionnelle.

Seule la participation active des masses populaires à un projet de libération nationale permettra de résoudre la crise politique et économique en Haïti et de rétablir la sécurité sur les 27 750 kilomètres carrés, afin de renouer les relations diplomatiques avec des pays comme la Grande Chine qui peuvent nous aider mais pas avec des puissances sangsues qui sucent notre sang.

Que le Peuple haïtien, s’unisse pour une lutte de libération nationale d’Haïti. Liberté ou La Mort! La Patrie ou La Mort! Nous vaincrons!

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