Quand une bête est acculée, elle attaque n’importe qui !

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Le capitalisme est un système malade et moribond. Dans de nombreuses régions du monde, on ne fait que l’isoler, le mettre en quarantaine – autrement dit, échapper à sa domination et se rebeller pour éviter toute contamination par son virus destructeur. Le déclin de ce système pourri et corrompu, suite à la résistance qu’il a rencontrée, le pousse à agir comme un fou, allant jusqu’à entreprendre des actions sans aucune mesure légale, tout juste pour démontrer sa force. Non seulement il porte en lui la guerre, mais il engendre aussi la misère, la pauvreté, la faim, le chômage, l’insécurité et la violence – tout ce qui peut anéantir ou détruire l’humanité. C’est pourquoi il est décrié et que tout peuple conscient, passionné de justice sociale et de liberté, souhaite l’éliminer de son sein.

Synonyme de banditisme et de terrorisme, le capitalisme occidental, mené par les États-Unis d’Amérique et leur politique barbare de militarisme rétrograde et sans foi ni  loi, se veut et agit comme le gendarme d’un monde libre et souverain, imposant à sa guise sa domination féroce. L’impérialisme américain, qui montre particulièrement griffes et dents, ne fait que menacer la paix mondiale. En effet, toute action contraire, en rébellion contre  sa politique réactionnaire est sanctionnée sous une forme ou une autre afin de bafouer les profonds sentiments du vis-à-vis. C’est insulter la dignité humaine. Ainsi, alors que le gouvernement israélien, malgré ses agressions criminelles et l’intensification du génocide au Moyen-Orient, notamment à Gaza, mis à feu et à sang, est principalement soutenu par les États-Unis, ces derniers  menacent eux-mêmes d’embraser tout ceux qui pensent autrement.

Pour affirmer son identité et accomplir simultanément son programme criminel, l’impérialisme vient d’imposer des sanctions au président cubain Miguel Díaz-Canel Bermúdez et  d’autres responsables judiciaires et pénitentiaires du pays, sous prétexte de « graves violations des droits humains ». Le président brésilien Lula, lui aussi,  en fait également l’amère expérience dans le cadre du procès de l’ancien président Jair Bolsonaro, soupçonné d’avoir suscité un coup d’État. L’impérialisme américain, par la voix de son Secrétaire d’État Marco Rubio, a annoncé la révocation du visa du juge Alexandre de Moraes, ainsi que ceux de sept autres juges de la Cour suprême brésilienne en soutien sans aucun doute à Bolsonaro.

Chaque fois que les caractéristiques de l’impérialisme américain sont sapées par des régimes ou des mouvements de libération  progressistes, ce système délinquant recourt aux sanctions comme réponse, à l’exemple de celles imposées contre la Russie, la Chine, le Nicaragua et le Venezuela, tous, contestant la suprématie politique des Etats Unis sur le monde. C’est dans cette même optique que le Secrétaire d’État américain Marco Rubio, afin de dissimuler leur ouragan destructeur et leur tremblement de terre en Haïti, vient de révéler, le 21 juillet 2025, la faille fondamentale de l’impérialisme américain envers les Haïtiens dénonçant des siècles d’humiliation et d’occupation impérialistes :  « le Département d’État a déterminé que certains individus bénéficiant du statut de résident permanent légal aux États-Unis ont soutenu et collaboré avec des chefs de gangs haïtiens liés à Viv Ansanm, une organisation terroriste étrangère haïtienne (FTO). Viv Ansanm est l’un des moteurs de la violence et de la criminalité en Haïti, contribuant à l’instabilité de l’île. Les États-Unis ne permettront pas à des individus de bénéficier d’un statut légal dans notre pays s’ils facilitent les actions d’organisations violentes ou soutiennent des organisations terroristes criminelles.

 Fort de cette décision, le Département de la Sécurité intérieure peut demander l’expulsion de ces individus en vertu de l’article 237(a)(4)(C) de la loi sur l’immigration et la nationalité. Ces nouvelles mesures témoignent de l’engagement ferme de l’administration Trump à protéger le peuple américain, à promouvoir nos intérêts en matière de sécurité nationale et à promouvoir la sécurité et la stabilité régionales. »

Pourquoi, par le passé, les États-Unis n’ont-ils jamais eu de problème avec les escadrons de la mort semant le deuil dans les quartiers populaires ? En 1991, ils ont même fomenté le groupe FRAPH d’Emmanuel (Toto) Constant, payé par la CIA, pour réprimer la population. Qu’est-ce qui les gêne aujourd’hui ? Est-ce leur crainte que Viv Ansanm ne soit pas sous leur contrôle, ou est-ce la perte de contrôle de certains alliés qui les rend si récalcitrants ? Enfin, est-ce le discours des groupes armés sur le démantèlement du système capitaliste qui les effraie au point de leur faire perdre tout bon sens ?

Les États-Unis ont entrainé Haïti sur une voie pratiquement du non retour et veulent aujourd’hui rejeter la responsabilité sur les bandits. Lorsque les Marines américains ont envahi Haïti en 1915, Viv Ansanm n’existait pas. En revanche, il y avait les Cacos au Nord et les Piquets au Sud, assimilés déjà à des gangs et des bandits. Pourtant, ce sont eux  sous le leadership de Charlemagne Péralte et de Benoît Batraville, qui ont combattu les agresseurs américains, venus piller nos ressources et nos trésors miniers. Certes, le pays traverse une période d’instabilité institutionnelle accrue, de crises politiques récurrentes et de bouleversements sociaux sans précédent, avec la circulation d’armes de guerre. Somme toute, monsieur Rubio, ce sont vos munitions qui plongent Haïti dans la barbarie et la criminalité, alors pourquoi ne pas fermer cette vanne avant de verser vos larmes de crocodile sur le sort du peuple haïtien ?

La vérité têtue révolutionnaire s’imposera, comme nous n’avons cessé de le dire dans les colonnes de ce journal. La lutte du peuple haïtien pour sa libération exige une solidarité sans faille, sans conditions qui doit se tisser autour de chaque citoyen haïtien conséquent, qu’importe son origine et où il se trouve. Raison de plus, qu’aucune intimidation ne doit nous réduire en silence complice ni nous couper de la lutte des masses contre les forces impérialistes et ses agents de la classe politique traditionnelle.  Le devoir du peuple Dessalinien partout où il vit, est de résister comme un seul homme, une seule femme à la tempête de la néo-colonisation.

La militante Leila Khaled, leader du mouvement de libération palestinienne, nous a bien enseigné ceci sur les manœuvres de l’impérialisme et de ses laquais : « Nous savons qu’ils parlent de terrorisme, mais ce sont eux les héros du terrorisme. Tout ce qu’ils disent sur le terrorisme tourne autour d’eux. Les peuples ont le droit de résister par tous les moyens, y compris la lutte armée. Ce droit est garanti par la Charte des Nations Unies. Le droit des peuples à résister alors qu’ils cherchent à recouvrer leur liberté. Une fois de plus, c’est une loi fondamentale : là où il y a répression, il y a résistance. Les peuples ne vivront pas sous occupation et répression. L’histoire nous a appris que lorsque les peuples résistent, ils peuvent préserver leur dignité et leurs terres. »

De tout temps, l’ennemi du peuple haïtien n’a jamais été le peuple-travailleur mais les charognards néocoloniaux. Cette nouvelle apparence de l’impérialisme en Haïti ne doit pas nous tromper, vu que les intérêts américains dans le pays ne sont pas les nôtres. Les duperies de l’impérialisme ne doivent pas diviser les masses affamées victimes des politiques criminelles des vautours occidentaux.

Quelle que soit la manière dont cela s’est produit, toute résistance des forces révolutionnaires contre l’impérialisme mérite d’être soutenue, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. L’époque où les impérialistes pouvaient imposer leur domination féroce à volonté est révolue, car ils se trouvent désormais à épuiser désespérément leur dernier recours à rétablir le statu quo. Voilà à quoi se résument les dernières déclarations de la bête traquée faisant feu de tout bois pour tenter de perpétuer sa vile domination sur Haïti. Car, acculée, depuis belle lurette, elle n’a pas cessé de hurler et de foncer sur ses proies.

 

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