Le feuilleton kenyan en Haïti (14)

(14e partie)

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Le Secrétaire général du ministère kenyan des Affaires Etrangères, Korir Sing’oei

Le Secrétaire général du ministère kenyan des Affaires Etrangères, Korir Sing’oei, avait confirmé à l’AFP le mardi 12 mars 2024 que le Kenya suspendait bien le processus suite au changement intervenu en Haïti. « Il y a eu un changement radical à la suite de l’effondrement complet de l’ordre public et de la démission du Premier ministre d’Haïti. Sans une Administration politique en Haïti, il n’y a pas d’ancrage sur lequel un déploiement de police puisse reposer, c’est pourquoi le Gouvernement attendra l’installation d’un nouveau Gouvernement en Haïti avant de prendre de nouvelles décisions » affirmait le diplomate. Déjà réticent au déploiement tant que les fonds ne sont pas disponibles sur le compte de la banque centrale du Kenya, cette démission a été l’alibi pour Nairobi de faire une pause le temps que l’affaire soit éclaircie avec l’ensemble de ses partenaires, particulièrement Washington qui sous-traite la mission.

A la parution de la déclaration des autorités de Nairobi, les Etats-Unis n’avaient pas pris de temps pour répondre et pour rassurer le gouvernement kenyan tout en minimisant les propos des diplomates kenyans. Par le biais de l’agence Reuters, un officiel du Département d’Etat américain avait laissé entendre que « L’Administration du Président Joe Biden travaillait avec le Congrès pour transférer le fonds. Le Kenya a demandé à être payé à l’avance, cependant les règles de l’ONU exigent que les fonds qu’elle administre ne soient utilisés que pour rembourser les coûts déjà engagés. » Reuters du 12 mars 2024. Après, c’était le tour du porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, toujours dans le souci de temporiser les autorités kenyanes et de les laisser croire qu’il est normal d’avoir de bons vis-à-vis dans ce dossier en Haïti pour le moins délicat, d’avancer « Je serais préoccupé par tout retard, mais nous ne pensons pas que cela sera nécessaire.

Il est naturel pour le Kenya de vouloir savoir qu’il existe un Gouvernement qui peut les accueillir et qui peut leur demander de déployer une mission. Le nouveau Conseil de Transition qui désignera un Premier ministre par intérim et un cabinet ministériel devraient être formé dans les 24 à 48 heures à venir et cela ouvrira la voie à la poursuite de cette mission ». Des propos qui, en quelque sorte, avaient rassuré le chef de l’État kenyan, William Ruto, qui, le jeudi 14 mars 2024, avait relancé le processus après être entretenu au téléphone avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken sur la question. Suite à cet entretien, le Président kenyan eut à déclarer « Antony Blinken m’a informé qu’un nouveau Conseil Présidentiel de Transition sera formé sous peu pour gérer la situation en Haïti. De mon côté, j’ai assuré Blinken que le Kenya prendra la direction de la Mission Multinationale immédiatement après l’installation en Haïti du Conseil Présidentiel de Transition. Par ailleurs, le Kenya déploiera un nombre substantiel de soldats aux côtés des 1000 policiers afin de rétablir la stabilité en Haïti miné par les gangs ».

Mais, cette assurance du côté kenyan était loin de rassurer tout le monde du côté des Etats-Unis, notamment les élus du Congrès, particulièrement les Républicains qui contrôlent la Commission des Affaires Étrangères de la Chambre des Représentants. Leur Président, Michael MacCaul, et son homologue au Sénat, Jim Risch, s’étaient arrangés pour faire obstacle sur le déblocage d’une partie des fonds, soit 40 millions de dollars que le Département d’Etat devait débloquer sur les 300 millions de dollars que les Etats-Unis s’engageaient à dépenser pour la mission. Pour les deux élus du parti Républicain, au Congrès, le gouvernement américain n’avait pas donné assez d’informations et de détails sur la nature de la participation des Etats-Unis à la MMAS en Haïti. Les parlementaires américains principalement ces deux chefs de fil républicains du Congrès avaient estimé que le Département d’Etat n’avait envoyé qu’un « plan approximatif » sur l’engagement des Etats-Unis dans la mission, c’était insuffisant.

Par ailleurs, Michael MacCaul et Jim Risch, dans un communiqué commun disaient que « Compte tenu de la longue histoire de l’engagement des États-Unis en Haïti, avec peu de résultats positifs, l’Administration doit au Congrès beaucoup plus de détails et plus rapidement avant d’obtenir davantage de financement. Nous pensons qu’il s’agit d’un élément essentiel pour le déploiement ». En revanche, le mardi 19 mars 2024 à Washington, le groupe de réflexion « American Atlantic Council » s’était réuni justement sur la question du déploiement des militaires étrangers en Haïti. Cet organisme est un fervent partisan de la mission multinationale mais surtout avec une participation des troupes américaines. Pour l’occasion, les organisateurs de ce Forum avaient convié l’un des personnages clefs du dispositif militaire américain dans le Sud des Etats-Unis.

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Il s’agit de la Générale Laura Richardson. C’est la cheffe du Commandement Sud des Forces Armées des Etats-Unis, plus connu sous le nom de SOUTHCOM. La Générale, lors de cette rencontre, ne s’était pas cachée derrière son petit doigt comme les hommes politiques de Washington, notamment du Département d’Etat, pour dire ce qu’elle pensait de la situation de crise et d’insécurité sévissant en Haïti depuis l’assassinat du Président Jovenel Moïse en juillet 2021. En marge de la rencontre de l’American Atlantic Council, la Générale Laura Richardson était interrogée par la presse pour avoir son avis sur la participation ou non des troupes américaines dans la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité en Haïti. Sa réponse a été on ne peut plus claire. « Je pense qu’une solution internationale, une solution qui inclut également la perspective d’Haïti, est très importante. C’est pourquoi je ne crois pas qu’une solution exclusive aux États-Unis soit la voie vers laquelle nous devrions aller.

La Générale Laura Richardson lors de la rencontre de l’American Atlantic Council

Mais les Forces Armées américaines pourraient en faire partie en fin de compte, nous ne l’exclurons à aucun moment compte tenu de ce qui se passe en Haïti » avançait la cheffe de SOUTHCOM le mardi 19 mars 2024 à Washington.

Pendant ce temps, les lobbyistes et tous ceux favorables au déploiement des troupes étrangères en Haïti que ce soit à Port-au-Prince ou à Washington, s’activent et mobilisent leurs réseaux. Alors que la situation sociopolitique se détériore sur le terrain et l’insécurité ne cessant de gagner du terrain avec les groupes armés qui multiplient leur territoire à force de chasser les policiers de leurs Commissariats, le 25 mars 2024, à Washington, c’est un ancien ambassadeur américain à Port-au-Prince, James B. Foley, qui montait au créneau pour défendre l’idée que seuls les militaires américains pourraient venir à bout des gangs en Haïti.

Dans une longue tribune publiée dans le quotidien conservateur The Washington Post de la capitale fédérale américaine, James B. Foley a fait un plaidoyer sans aucune équivoque en faveur du déploiement rapide des militaires US en Haïti. Dans sa tribune du Post, Foley estime que c’était une erreur funeste la décision de la Communauté internationale et de l’Administration de Donald Trump de retirer le personnel militaire et policier de l’ONU en Haïti entre 2017 et 2019. Pour l’ex-Ambassadeur, ce qui se passe dans ce pays depuis 2021 est le résultat de cette erreur qu’il a qualifiée d’échec monumental. D’où son appel à avoir un autre narratif sur la question de la présence des troupes étrangères sur tout le territoire haïtien. « Il est compréhensible que l’Administration Biden ait horreur d’une intervention militaire en Haïti, étant donné les multiples problèmes de sécurité avec lesquels les États-Unis doivent jongler dans le monde entier.

Mais la situation s’est détériorée au point que Washington n’a peut-être pas d’autre choix que de monter une opération abrégée pour supplanter les gangs et faciliter une transition politique. Avec un nouveau gouvernement en place, les Etats-Unis pourraient rapidement transférer la responsabilité de la sécurité à la Communauté internationale, en s’appuyant sur un détachement de police kényane déjà approuvé par les Nations-Unies. Mais sans cela, les risques d’un effondrement final et d’une intervention plus importante continueront de croître.

Aujourd’hui, Washington tente à nouveau désespérément de mettre en place un arrangement politique transitoire, après avoir trop longtemps soutenu l’incapable Ariel Henry en tant que Premier ministre. Il s’agit d’une course contre la montre et, à mon avis, il est peu probable qu’elle réussisse, ou même qu’elle parvienne à faire entrer des forces de sécurité internationales dans le pays, sans fournir une couverture militaire américaine. Dans la crise actuelle, nombreux sont ceux qui appellent à des solutions dirigées par les Haïtiens ou même uniquement par les Haïtiens, mais cela n’est pas réaliste au vu de la situation sécuritaire. Les forces de police haïtiennes, dépassées en nombre et en armement, se sont courageusement battues pour préserver l’État, mais elles risquent de ne pas tenir face aux bandes criminelles qui se sont récemment alliées pour prendre le pouvoir. Dans ces circonstances désastreuses, il est extrêmement difficile d’imaginer la formation d’un gouvernement intérimaire légitime », estimait l’ancien ambassadeur de 2003 à 2005 en Haïti James B. Foley dans The Washington Post édition du 25 mars 2024.

A la parution de cette tribune, les protagonistes haïtiens – partis politique, Société civile et Secteur des affaires – sous l’impulsion de la Communauté des Etats de la Caraïbe (CARICOM) était en plein conciliabule afin de rétablir une autorité politique capable de rassurer le Kenya et le reste du monde sur le processus de l’envoi de la mission ayant eu l’aval de l’ONU par la Résolution 2699 du 2 octobre 2023. Ainsi après maints débats et rencontres par visio-conférence soit depuis Kingston, en Jamaïque ou de Georgetown, en Guyana, avec les dirigeants de la CARICOM, à la fin du mois de mars 2024, les haïtiens avaient fini par accepter, certainement à la demande de Washington, une formule quasi inédite en Haïti : la création d’un Exécutif collégial de 9 membres dénommé : Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Un organisme étatique que l’ensemble des parties prenantes avait officialisé par un accord politique en date du 3 avril 2024 intitulé : Accord politique pour une Transition pacifique et ordonnée.

La création de cette instance ou de ce Pouvoir exécutif était l’une des conditions devant permettre la poursuite du processus de déploiement de la mission de l’ONU. D’ailleurs, les Etats-Unis, à travers la CARICOM, avaient imposé, dans un Mémorandum, à toutes les parties prenantes une condition selon laquelle tous les prétendants au poste de membre du Conseil Présidentiel de Transition devaient annoncer leur : adhésion à la Résolution 2699 du Conseil de sécurité voté le 2 octobre 2023 par les Nations-Unies autorisant le déploiement la mission multinationale en Haïti. Au début du mois d’avril, en effet, soit un mois après la démission officielle du Premier ministre de la Transition, Ariel Henry, par un décret daté du vendredi12 avril 2024 et un autre du mardi 16 suite à un cafouillage de la Presse Nationale d’Haïti, le gouvernement intérimaire avait confirmé la création du fameux CPT composé d’une présidence pléthorique de neufs (9) personnalités :

Smith Augustin, Louis Gérald Gilles, Fritz Alphonse Jean, Frinel Joseph, Edgard Leblanc Fils, Laurent Saint-Cyr, Régine Abraham, Emmanuel Vertilaire, Leslie Voltaire. Ce dernier, pressé de questions sur la présence des militaires étrangers en Haïti, alors que son parti, Fanmi Lavalas, a toujours été contre cette option et avait largement critiqué au passage le Premier ministre Ariel Henry qui avait fait la demande, répondait sans broncher à l’émission Panel Magik sur radio Magik9 le vendredi 19 avril 2024 que « Le Conseil de sécurité des Nations-Unies est au-dessus des lois du pays et des lois de tous les pays d’ailleurs. Le Conseil a approuvé la Résolution 2699 autorisant le déploiement d’une Mission multinationale non onusienne mais supervisée par l’ONU. (…) Peu importe le pays qui sera à la tête de la mission, nous l’accepterons. Depuis que nous avons accepté de signer l’accord sous la médiation de la CARICOM dans les termes formulés, nous avons validé automatiquement le déploiement de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité ».

Le 14 avril 2024, Nairobi avait salué la publication dudit décret et félicité non seulement les acteurs sociopolitiques haïtiens mais aussi la Communauté internationale, entre autres la CARICOM, pour avoir permis la mise en place des nouvelles autorités à Port-au-Prince. Sur son compte X, le chef de l’Etat kenyan, William Ruto, tenait à dire « Je félicite les dirigeants de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) pour leur gestion constante des consultations intenses qui ont conduit à la création d’un Conseil Présidentiel de Transition qui reflète les diverses sections de la société haïtienne.(…) Le Kenya exprime sa confiance dans le fait que les nouveaux dirigeants politiques jetteront des bases solides pour la résolution de la crise en Haïti, le rétablissement de la sécurité et offriront au peuple haïtien une transition politique et inaugureront une Paix et un développement durables. Le Kenya réitère sa forte solidarité avec Haïti et est prêt à apporter sa contribution dans le cadre élaboré dans la résolution 2699 du Conseil de sécurité de l’ONU de 2023.

Cette décision témoigne du courage collectif et du sacrifice singulier des Conseillers pour forger un pays sans violence et consolider une nouvelle administration démocratique. Nous attendons avec impatience que le CTP agisse rapidement pour nommer le Premier Ministre et le Cabinet ministériel. »

Le 13 avril 2024, depuis le siège des Nations-Unies à New-York, c’est le Secrétaire général de cette organisation internationale qui, lui aussi, avait félicité les protagonistes haïtiens et les dirigeants de la Communauté caribéenne d’avoir trouvé un consensus afin de normaliser la gouvernance de la deuxième transition de l’après Jovenel Moïse. Dans un communiqué, le porte-parole de Antonio Guterres avait déclaré « Le Secrétaire général se félicite de la publication le 12 avril du décret établissant officiellement le Conseil Présidentiel de Transition et exhorte toutes les parties prenantes haïtiennes à continuer de progresser dans la mise en place des dispositions de gouvernance transitoire, y compris la nomination en temps voulu d’un Premier ministre et d’un gouvernement intérimaires, ainsi que la nomination des membres du Conseil électoral provisoire. Le Secrétaire général prend note des fonctions du Conseil Présidentiel de Transition, y compris la collaboration avec tous les membres de la Communauté internationale pour accélérer le déploiement de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) autorisée par la Résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité. Il réitère son appel à tous les États membres pour qu’ils contribuent à la MMAS ».

Même la CARICOM, pourtant une des parties prenantes du Conseil Présidentiel de Transition, s’en félicitait du décret qu’elle avait elle-même favorisé, voire ordonné sa publication au journal officiel de la République Le Moniteur. Dès le vendredi 12 avril 2024, les instances de l’institution régionale réagissaient par un communiqué dans lequel elles disaient être prêtes à soutenir le peuple haïtien et ses dirigeants dans leur démarche de rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays.

« Les chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) se félicitent de la nouvelle aujourd’hui de la publication du décret instituant le Conseil Présidentiel de la Transition en Haïti. La création du Conseil de neuf membres, à large base et politiquement inclusif, indique la possibilité d’un nouveau départ pour Haïti. Il y a encore des défis intimidants à relever. La CARICOM est prête à continuer à soutenir le peuple haïtien et ses dirigeants alors qu’ils déterminent leur avenir de manière souveraine tout au long de cette période de transition sur la voie de la stabilité, de la sécurité et du développement durable à long terme pour Haïti » pouvait-on lire dans le communiqué datant du 12 avril 2024.

D’un autre côté, en Haïti, si en dépit de ce décret instaurant le CPT, les acteurs politiques s’empêtrent dans leur contradiction tout en laissant le champ libre à l’International (Washington) de tout décider à leur place, le Secteur des affaires, lui, n’avait d’yeux que pour les forces militaires internationales et suppliait le Président Kenyan de se dépêcher d’envoyer les policiers kenyan dans « un délai relativement court » compte tenu qu’il n’y a plus d’obstacle politique en Haïti pour retarder ce déploiement avec l’arrivée du nouveau Exécutif à la tête du pays.

Dans un courrier écrit dans la langue de Shakespeare adressé au chef de l’Etat du Kenya, les membres du Secteur des affaires qui l’avaient signé expliquaient à William Ruto qu’ils attendent avec impatience cette force internationale dont son pays a pris le leadership. Cette lettre signée par les principales associations du monde des affaires, notamment l’ATH, CCHC, l’AMCHAM, l’ADIH, CCIOE, RPH, CHHCI, l’Institut Macaya, et le Regroupement Patronal Haïtien (RPH) disait, entre autres, « Compte tenu de la formation imminente du gouvernement haïtien de transition, largement ouvert et inclusif, attendue dans les jours à venir, les membres de la Communauté d’affaires soussignés se réjouissent d’accueillir les forces kenyanes dans un délai relativement court.

Les soussignés, membres de la Communauté des affaires haïtienne, restent extrêmement préoccupés par le regrettable retard pris dans le déploiement du MSSM, plus de six mois après l’adoption de la Résolution 2699, à moins de trois mois de la fin de son mandat initial de neuf mois, le 2 juillet prochain. Les signataires sont reconnaissants à la Communauté internationale de son intention déclarée de répondre positivement à la demande d’assistance robuste formulée par le gouvernement haïtien au début du mois d’octobre 2022, afin que ses forces armées et sa police nationale puissent rétablir la sécurité.

Les forces de sécurité haïtiennes ne disposent pas des ressources humaines et matérielles adéquates pour entreprendre la tâche ardue de rétablir immédiatement la sécurité afin de permettre au gouvernement de transition de mettre en œuvre sa feuille de route, qui comprend la reprise économique, l’aide à la réinstallation de plus de 300 000 personnes déplacées, ainsi que des réformes institutionnelles et la tenue d’élections générales démocratiques, libres et équitables. Le leadership du Kenya sera donc crucial pour aider les forces de sécurité haïtiennes à vaincre les gangs, à sécuriser les infrastructures critiques et à contribuer à la préparation et à la mise en œuvre initiale d’un plan de sécurité nationale, y compris la mise en place d’un Conseil national de sécurité » écrivaient-ils. Pour les rassurer, le vendredi 28 avril 2024, un certain nombre de pays d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes avaient confirmé au Cabinet du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, leur volonté de mettre des contingents militaires à la disposition de la mission dont l’objectif est de rétablir la liberté de circuler et parallèlement de mener la lutte contre Jimmy Chérizier « Barbecue » et ses hommes armés qui menaçaient de s’en prendre aux membres de la force multinationale qu’ils qualifient d’envahisseurs.

Barbecue, dans un message largement diffusé sur les réseaux sociaux au cours de la semaine du 27 et 28 avril 2024 déclarait « Je considère les membres de cette mission comme des envahisseurs. Nous n’aurons pas à collaborer avec des envahisseurs venus fouler notre indépendance ».

(A suivre)

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