Le cri des exploités!

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L’exploitation et l’oppression du peuple par les puissances impérialistes continuent toujours en accord avec les cliques gouvernantes. C’est dans cette atmosphère de tension insoutenable mêlée d’assassinat, de désespoir, d’angoisse et de déchirements de cœur que les classes dominantes qui ont systématiquement conduit le pays à la banqueroute s’apprêtent encore une fois à souiller le premier mai, jour de la lutte revendicative des travailleurs qu’elles ont consacré à une quelconque fête du travail et de l’agriculture.

Comme tout le monde n’est pas logé à la même enseigne que la bourgeoisie compradore patrie-poche, naturellement, les militants de la cause ouvrière, les exploités en général qui sont des éléments de classe essentiels pour un changement fondamental où sévissent l’injustice, la faim, la corruption et le népotisme vont nécessairement en ce jour de luttes, occuper les rues. Pas une occupation symbolique de la rue, mais une en bonne et due forme de façon à nous faire revivre l’épopée du mois de Juillet de l’année dernière quand la rue occupait le pouvoir.

Les raisons de lutter ne manquent pas. Le pays se retrouve pratiquement sans équipement, ni infrastructures avec des rues et des routes défoncées, délaissées, des hôpitaux délabrés, conséquences d’une politique de pillage et de dilapidation des fonds publics. Il n’y a guère de contrôle, on ferme les yeux sur tout et rien ne fonctionne correctement. Tout est faux, truqué, les réformes comme les élections, les options des partis politiques et même le rôle de l’opposition. Les scandales des truquages électoraux n’ont même pas été camouflés tant que les acteurs sont assurés de l’impunité.

Le cri des exploités est de dénoncer tous ceux-là qui veulent noyer dans l’équivoque et l’ambigüité la lutte des masses populaires.

La jeunesse scolaire et estudiantine subit une acculturation de la pire espèce se soldant par une assimilation, voire une aliénation honteuse.

L’ambiance est morne puisque des paysans sans ressources sont forcés de fuir les campagnes par hordes faméliques. Comment en est-on arrivé à cette situation de pays bidonvillisés sans eau potable, sans électricité, avec la mortalité en hausse qui décime la population sous-alimentée, et quels sont les calculs des uns et des autres, leurs motivations et les objectifs qu’ils poursuivent ?

En cette occasion de la journée de la lutte des classes, le cri des démunis, des humiliés, des bafoués et en un mot des exploités va tout d’abord à l’encontre des puissances tutrices oppresseuses principalement les Etats-Unis, la France le Canada qui, par leur soutien multiforme et constant, ont ouvert une guerre économique qui ne date pas d’hier.

Ce n’est pas seulement le désordre, la débandade, l’exploitation à outrance qui règnent chez nous, mais aussi et surtout un cynisme sans bornes qui ressemble fort au lent assassinat collectif d’un peuple dont les capacités de lutter sont émoussées par les souffrances de toutes sortes.

Le cri des exploités est de dénoncer les conditions arbitraires, injustes et inhumaines qui sont faites au peuple haïtien pour étouffer sa volonté de lutter. Dans le même temps, la misère prend des proportions alarmantes par la faute de l’incurie du système.

Le cri des exploités est de dénoncer tous ceux-là qui veulent noyer dans l’équivoque et l’ambigüité la lutte des masses populaires. Ils sont très dangereux ces agents sournois de l’impérialisme pour la consolidation de leur pénétration. Ils doivent être constamment et vaillamment dénoncés et combattus par les forces authentiques révolutionnaires et anti-impérialistes.

Le cri des exploités, c’est dommage, tristement dommage qu’on est toujours à genoux devant l’impérialisme du seul fait que nous n’avons pas encore construit la vraie structure de lutte dans laquelle la grande masse des déshérités puisse se reconnaitre et lancer ainsi, une fois pour toutes, le puissant mouvement indispensable à la libération nationale.

A l’ordre du jour, le cri des exploités contre les exploiteurs : combien de temps encore ce système va-t-il se maintenir de sorte que le laboratoire continue à nous imposer des sanguinaires, des corrompus, des vassaux de l’impérialisme ?

Le temps qu’il faut à la classe ouvrière de s’organiser pour construire l’alternative de classe et s’attaquer au fondement même du système qui court irrémédiablement à sa perte! Nous avons confiance, le peuple haïtien vaincra !

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