Jovenel Moïse privé d’asphalte pour sa Caravane !

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Jovenel Moïse a été surpris et furieux à la fois d’apprendre que non seulement sa commande avait été annulée mais la somme payée avait été aussi immédiatement remboursée par la société auprès de qui l'État avait placé sa commande

L’on se souvient de la lune de miel de l’ex-Président Jean-Bertrand Aristide avec l’ancienne Forces Armées d’Haïti (FADH) après son mariage forcé avec cette institution le 7 février 1991.  Pensant qu’à lui seul il pouvait réussir là où tant d’autres avant lui avaient échoué, le prêtre populaire de la paroisse de Saint Jean Bosco n’a pas réussi non plus en à peine sept mois. Le coup d’état sanglant du 30 septembre 1991 marquera l’histoire d’Haïti à jamais et scella aussi l’avenir politique de Jean-Bertrand Aristide dit Titid. Pourtant, Aristide, le chantre de la théologie de la libération en Haïti, était de bonne foi. L’homme d’église était sincère dans sa recherche de compromis et d’alliance avec le secteur qui s’opposait depuis toujours au changement et au développement d’Haïti pour sortir la population de la misère abjecte dans laquelle elle végète depuis plus de deux siècles. Le mariage unilatéral du Président Aristide avec l’Etat-Major des FADH, bras armé de la bourgeoisie et des secteurs conservateurs qui n’étaient pas prêts de perdre leur avantage avait surpris beaucoup de monde.

Mais Aristide, lui, avait cru qu’il fallait passer par ce mariage de raison quitte à divorcer après pour atteindre son but. On connaît le résultat. Il a échoué. Aujourd’hui, si l’armée tente de renaître de ses cendres grâce au Président Jovenel Moïse après sa dissolution sous le gouvernement d’Aristide en 1995 sous les diktats de Washington, elle ne représente aucun danger pour le pouvoir Tèt Kale. C’est le contraire qui surprendra même. Donc, de ce côté là, pas d’inquiétude. Le chef de l’Etat peut être tranquille et continuer sur sa lancée avec sa « Caravane du changement » à travers le pays. Si c’est aussi vrai, l’histoire ne peut se répéter à l’identique pour des raisons techniques. N’empêche que Jovenel Moïse marche sur des œufs. En touchant certaines prébendes d’un secteur de la bourgeoisie d’affaires, il est sur une pente raide qui peut à tout moment faire caler sa « Caravane ». Aristide, en 1990, pensait que l’armée était l’ultime obstacle à la démocratie en Haïti après la chute de la dictature des Duvalier.

Finalement, il  s’était trompé. Il existe des forces encore mieux organisées et mieux structurées financièrement capables de faire arrêter net toute politique visant à améliorer le sort de la population. Ces forces, tapies dans l’ombre mais non moins connues du grand public, sont capables de s’opposer non seulement à la consolidation de la démocratie mais aussi de se doter de moyens colossaux pouvant bloquer purement et simplement toutes démarches allant dans le sens du changement et de développement durable en Haïti. Vu que l’armée n’existe quasiment plus ou du moins n’existe que sur le papier, le Président Jovenel Moïse avait cru trouver une nouvelle Princesse au bois dormant pour convoler avec elle en douces noces. Elle s’appelle : Secteur privé des affaires. Le chef de l’Etat ne rate jamais une occasion pour déclarer sa flamme à ce secteur qui a toujours milité contre l’intérêt national. Il ne se déplace pas un jour sans qu’il n’emmène une partie de cette bourgeoisie dans ses bagages. Une cohorte d’hommes d’affaires qui, semble-t-il, l’aide à financer sa « Caravane du changement ».

Au pays comme à l’étranger, il égrène leurs noms en gage de bonne volonté et leur donne crédit de leur participation à sa politique du changement et de développement. A Paris, ces hommes d’affaires étaient en première loge. En Italie, aux Etats Unis, partout le Président fait l’éloge de ces nouveaux « patriotes » qui lui vendent à crédit, pour des millions de dollars, des matériels et autres engins lourds dont il a besoin pour distribuer dans les directions départementales des Travaux publics et des municipalités du pays. Ce mariage de raison entre Jovenel Moïse et une partie du Secteur privé des affaires, qu’on l’approuve ou pas et que l’on soutienne ou pas la « Caravane  du changement» a le mérite de permettre à la présidence de la République de relancer certains chantiers importants arrêtés depuis l’administration de René Préval et celle de Michel Martelly dont la population attend depuis des lustres la réalisation.

Que l’on soit pour ou contre la politique menée par l’élu du PHTK, c’est une chose. Une autre, c’est que avec cette histoire de caravane c’est certain que Jovenel Moïse crée une dynamique psychologique démontrant qu’il a l’intention de marquer son passage à la tête du pays. C’est évident qu’il y a beaucoup de propagandes derrière. Et l’équipe de communication du Palais national sait se servir des moindres détails pour dérouler le tapis rouge pour son Président en vue de le mettre sous les rampes des projecteurs. Néanmoins, la volonté de faire est palpable. Aura-t-il le temps de concrétiser quelque chose de sérieux ? C’est là l’énigme. Car tout le monde du secteur des affaires ne partage pas cet enthousiasme, voire même qu’il s’y oppose. Justement, pendant que le chef de l’Etat semble marcher main dans la main avec une partie de la bourgeoisie d’affaires, l’autre camp ne semble pas du tout apprécier cet élan d’aller vers l’avant. Cette envie de terminer ou de relancer des chantiers arrêtés ou moribonds depuis des années. Cette autre branche de la bourgeoisie patripoche pour le moins plus conservatrice, ne voit pas d’un bon œil cette affaire de construction de nouvelles routes pour désenclaver le pays. Cette histoire que le Président entreprend des démarches pour réhabiliter ou construire d’autres barrages hydroélectriques en vue de sortir le pays de l’archaïsme, du blackout perpétuel, alors qu’on est au beau milieu du vingt-et-unième siècle ne lui plait guère.

Pour ce secteur venant surtout de celui des Services, la population n’a nul besoin de l’énergie électrique dans la mesure où, eux et leurs descendants auront au quotidien l’électricité chez eux et leurs semblables. Pourquoi donc Jovenel Moïse s’entête-t-il tant à vouloir relier Môle Saint-Nicolas à Bombardopolis puisque, selon eux, cette partie du département du Nord-Ouest ne fait pas partie du reste du territoire haïtien ? Ce secteur s’interroge sur l’intention du Président de la République de vouloir construire la route Hinche/Maïssade dans le Plateau central. Etonné aussi d’entendre que Cornillon-Grand-Bois est mentionné dans l’agenda présidentiel afin de bénéficier d’une route pour le relier aux communes de Thomazeau et de Ganthier dans le département de l’Ouest. En finançant sa campagne, ils n’avaient pas prévu les choses comme cela. Alors trop, c’est trop. Pour ces antinationaux, ce pouvoir est dangereux. Encore plus que celui de Lavalas contre lequel ils avaient financé les deux coups d’Etat en 1991 et 2004. Certains d’entre eux évoquent même le « communisme » pour qualifier la politique de Jovenel Moïse.

C’est dire combien ils se sentent menacés par certaines démarches du gouvernement. Sans l’armée donc impossible d’attaquer frontalement et directement le pouvoir. Alors ce secteur puissant, voire plus que l’Etat lui-même, décide de passer à l’attaque mais discrètement et plus efficacement aussi. Ils décident de mener une guerre secrète contre  Jovenel Moïse. Sans faire de bruits ni tapage public et médiatique. Vu que l’opposition politique haïtienne a du mal à accorder ses violons avec Jovenel Moïse, pour le moment ce secteur des affaires se tourne vers l’étranger où il a de bons partenaires solidaires de sa cause d’apatride. Or, comment affronter un pouvoir dont le pays ne dispose pas des matières premières pour que l’Etat puisse satisfaire les besoins de la population? La réponse est simple. En lui barrant la route depuis l’extérieur auprès des fournisseurs.

Le Président Jovenel Moïse vient d’en faire l’amère expérience. A Paris, lors de sa rencontre avec la Communauté haïtienne, il avait dit qu’il est un entrepreneur. En tant que tel, il n’achète rien sans avoir consulté plusieurs vendeurs pour comparer les prix. De fait, il achète là où le même produit ayant la même qualité coûte moins cher. Ce qui est logique en somme. Ainsi en Haïti, il reconnaît le droit du secteur des affaires de faire des bénéfices sur les marchandises. En revanche, il n’accepte pas que ce secteur torde le coup à l’Etat en quadruplant les prix sur un produit qu’il peut acheter à l’extérieur beaucoup moins cher. Et même avec le prix du transport le coût revient nettement inférieur à ce qu’il coûte en Haïti. Sur ce point, Jovenel Moïse est formel. Pas question sous sa présidence que l’Etat serve de vache à lait à aucun secteur des affaires comme il en a été sous l’administration de ses prédécesseurs. Ainsi, après ces explications, l’on s’attendait à un bras de fer entre le Président/entrepreneur et ce secteur antinational qui n’entend point perdre ses avantages mal acquis sous les régimes précédents. Se sentant visé, le secteur pétrolier attendait que le Président ouvre les hostilités pour contre-attaquer en apportant les premiers coups.

En Haïti, les produits pétroliers sont la chasse-gardée d’un secteur bien précis. Depuis quelques années d’autres petits commerçants indépendants ont tenté de briser ce domaine réservé. Mais, à chaque fois, ils se sont cassés les dents devant ceux ayant depuis toujours un quasi monopole sur les produits pétroliers et ses dérivés. Il faut savoir quand on parle de produit pétrolier que cela ne se résume pas à l’essence et autres gaz domestiques. La part la plus importante est le mazout et le gaz naturel. Le mazout est la matière première pour concevoir l’asphalte. Or, il se trouve que ce produit est sous le contrôle d’un petit nombre de personnes qui font et défont dans ce domaine. En achetant ce produit brut à un coût raisonnable auprès des fournisseurs étrangers, les distributeurs en Haïti le revendent surtout à l’Etat, premier client, au prix fort. Parfois le triple de son prix sur le marché international. Or, il se trouve que Jovenel Moïse est un entrepreneur, il connaît la manœuvre.  Il a constaté que l’Etat paie presque 4 dollars le gallon d’asphalte en Haïti alors que sur le marché international il peut le payer à moins de 2 dollars, donc à moitié prix.

Il se trouve que Jovenel Moïse a besoin énormément d’asphalte pour ses chantiers à travers le pays. Dans un premier temps, il avait besoin de pas moins de 500 000 gallons d’asphalte. Sans vouloir priver les commerçants locaux de vendre leur marchandise sur le marché haïtien tout en faisant des bénéfices, le Président a tout simplement décidé de passer commande directement auprès d’un fournisseur extérieur au prix de 1,85 dollar le gallon. Confiant et tout heureux d’avoir fait une bonne affaire, il était serein. Pensant que l’affaire  était conclue, il attendait calmement l’arrivée de son asphalte pour poursuivre les travaux de construction des routes dans le Nord-Ouest et dans le Sud. Sauf que le Président avait oublié de prendre en compte un paramètre, celui de sa bourgeoisie qui n’avait pas dit son dernier mot. Loin de là !  Il se trouve que la compagnie Total Haïti qui est le fournisseur quasi exclusif en asphalte au gouvernement par le biais des intermédiaires de tout poil, moyennant leur commission, a constaté qu’elle a été mise à l’écart dans cette super commande.

Plus que la compagnie elle-même d’ailleurs, ce sont surtout les intermédiaires qui n’ont pas du tout, mais pas du tout, apprécié la façon de faire de Jovenel Moïse. En effet, ces intermédiaires locaux ont constaté qu’ils ont perdu plusieurs millions de dollars en commission et bachique en tout genre sur le dos de l’Etat. Sans perdre de temps, ils ont décidé d’agir vite et fort. Ayant les bras longs, voire plus que l’Etat haïtien et son gouvernement, ce secteur n’a fait ni plus ni moins qu’annuler la méga commande du Président de la République auprès de son fournisseur extérieur. Pour bien comprendre cette réaction rapide et brutale de ce secteur avide d’enrichissement sur le dos du peuple haïtien, il faut savoir que l’Etat a trouvé de l’asphalte à 1,85 dollar le gallon à l’extérieur. Tandis qu’en Haïti, chez la compagnie Total, dans un premier temps les intermédiaires avaient déjà passé commande  à l’Etat de 100 000 gallons au prix fort de 3,85 dollars le gallon soit le triple de ce qu’a payé le gouvernement à son fournisseur extérieur.

N’étant pas disposés à perdre cette faramineuse commission, ils ont réussi à faire annuler la commande de l’Etat haïtien. Jovenel Moïse a été surpris et furieux à la fois d’apprendre que non seulement sa commande avait été annulée mais la somme payée avait été aussi immédiatement remboursée par la société auprès de qui l’État avait placé sa commande. Donc, sans moyen de recours ni négociation. C’est plus qu’un affront. C’est une insulte. Incrédule, Jovenel Moïse ne voulait pas le croire. En Haïti, il existe des secteurs qui sont beaucoup plus puissants que l’Etat lui-même. Ils ont bien marqué leur force ou leur supériorité sur le Président de la République. En effet, après que le fournisseur étranger eut remboursé le gouvernement et annulé la commande, ces intermédiaires ont profité pour faire rentrer sans aucun problème des millions de gallons d’asphalte dans le pays sans que l’Etat n’ait pu s’en apercevoir. Sauf que les autorités étatiques constatent que les entreprises privées de construction poursuivent leurs travaux sans aucune pénurie d’asphalte tandis que les chantiers du gouvernement sont à l’arrêt technique faute d’asphalte.

En clair, les ports et les frontières d’Haïti échappent complètement à la surveillance du gouvernement. Plus précisément, c’est un secteur privé qui contrôle l’espace maritime et terrestre d’Haïti. En voyant que les compagnies privées de construction ont pu faire livrer de l’asphalte pour mener à bien leurs contrats, Jovenel Moïse n’en revient pas de cette impertinence, ce d’autant plus que même sur le marché haïtien il n’arrive plus à en avoir. Ce secteur privé veut le punir pour avoir voulu passer au-dessus de sa tête. Du coup une rareté artificielle d’asphalte dans le pays est organisée dans le but évident de priver la « Caravane du changement » de cette matière première pour poursuivre son parcours dans le domaine de la construction. Cette guerre secrète est menée de fond avec les distributeurs de certains pays étranger en vue de paralyser la présidence dans son projet. Cette situation est autant plus dramatique que l’Etat a dû recourir auprès d’entreprises privées de construction plus conciliantes comme Vorbe & Fils pour emprunter quelques camions d’asphalte pour continuer les travaux en attendant de trouver une solution durable.

Une situation humiliante pour le gouvernement. Du coup, le Président Jovenel Moïse s’est rappelé que l’Etat dispose d’un arsenal juridique pour se défendre, ce que les autres gouvernements avaient oublié. Ainsi, quelques jours après cet affront fait à l’Etat, le 10 janvier 2018, le Conseil des ministres, sous la présidence de Jovenel Moïse, a pris une mesure radicale mais tout à fait légale pour mettre fin à cette situation de monopole dans le domaine de produits pétroliers et ses dérivés. Dorénavant, l’Etat s’est octroyé à lui et lui seul le monopole d’importation de mazout en Haïti. C’est le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD) qui a été choisi pour s’occuper de la gestion de cette affaire. Cet organisme public devrait centraliser tous les achats ayant rapport avec les produits pétroliers y compris le gaz naturel.

Dans l’arrêté publié dans Le Moniteur, le journal officiel, datant du vendredi 12 janvier 2018, on peut lire sans ambages ceci : « Il est impérieux de prendre toutes les mesures pouvant contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population à cause du caractère stratégique des produits et dérivés du pétrole, ainsi que ceux liés aux gaz naturels ». Même si le gouvernement ne compte pas exclure les entreprises privées locales des appels d’offre, il entend tout de même redonner à l’Etat régalien le contrôle et surtout le droit exclusif de pouvoir commander tout produit pétrolier et ses dérivés afin que l’Etat ne soit plus privé du jour au lendemain des moyens de fonctionner et de servir la population. Car, c’est bien de cela qu’il agit. Une minorité prenant en otage tout un pays juste pour son intérêt personnel.

Le gouvernement a tellement compris le caractère factieux de cet inadmissible comportement et le côté dangereux du pouvoir de ce groupe minoritaire mais puissant avec ses capitaux en dollar, qu’il a cru bon de souligner dans le décret : « Qu’il est du devoir du gouvernement de s’assurer de la disponibilité, en tout temps, des produits pétroliers, de leurs dérivés ainsi que ceux liés aux gaz naturels non conditionnés en bombe aérosol, et ce sur l’ensemble du territoire national ». Certains diraient qu’il était temps que le gouvernement ouvre les yeux. Car, sous prétexte de favoriser l’investissement et encourager l’ouverture du marché haïtien, certains ont pris le malin plaisir à l’affaiblir.

D’ailleurs, il suffit de voir la réaction discrète mais ferme de ce secteur après la décision du Président Jovenel Moïse de nationaliser l’achat de ces produits stratégique pour l’Etat. Le quotidien Le Nouvelliste, sous la plume de Roberson Alphonse, rapporte dans son édition du 5 février 2018 la position d’un membre du secteur des affaires gardant l’anonymat, pestant contre la décision du gouvernement en la qualifiant de « décision dangereuse ». Pour ce porte-parole de ce secteur conservateur, « Haïti serait devenu un pays communiste », rien que çà. Avec toujours les mêmes rengaines qui jusqu’à aujourd’hui n’a rien apporté à la population. Selon cet homme d’affaires, cette décision ne peut que nuire à l’investissement dans le pays. Car, d’après lui : l’Etat (Haïti) doit créer des conditions pour favoriser les affaires ». Se demandant : « Est-ce que nous sommes revenus au temps des Magasins de l’Etat » ? Oubliant ou ignorant certainement le rôle prépondérant de l’Etat vis-à-vis de ses citoyens.                                                                                                                                                 Justement, selon le gouvernement, cette mesure a été prise en vue de permettre un cadre légal pour ce secteur. Car, le plus surprenant que cela puisse paraître, c’est que jusqu’à maintenant le pays ne dispose d’aucune modalité ni cadre et procédure légale autorisant un secteur à procéder à des opérations d’achat et de vente des produits pétroliers et de ses dérivés sur le territoire. Du coup, Haïti était devenu une sorte de poulailler où il suffit d’avoir des relations et beaucoup d’argent pour se livrer au commerce en gros des produits pétroliers et de ramasser un maximum de profits net pratiquement sans payer d’impôts. Puisque le service fiscal en Haïti laisse à désirer. Cette résolution du Conseil des ministres donnant à l’Etat le monopole des commandes des produits pétroliers est la réponse de Jovenel Moïse à cette partie de la bourgeoisie d’affaires qui tentait de bloquer le chemin à sa « Caravane du changement ». Certes, certains pourraient trouver la réponse trop radicale.

Mais, le pouvoir doit-il toujours courber l’échine devant un secteur si puissant soit-il pendant que la grande majorité du pays soufre et manque de tout ou presque ? Peut-être que si dans d’autres secteurs, comme l’achat et vente des appareils type Génératrices et autres Inverters,  des décisions similaires avaient été prises, le pays en aurait fini avec cette histoire de coupure de courant en permanence qui s’érige en système pour la population. Car, on ne voit pas pourquoi ce secteur qui tente d’empêcher l’Etat d’acheter du mazout à moindre coût à l’étranger pour construire des routes dans le pays pendant qu’il étrangle le gouvernement avec des prix prohibitif, se gênerait de tout faire pour empêcher l’Electricité d’Haïti (EDH) de fonctionner normalement et ce, pour desservir la population. Tout en Haïti est sous le contrôle d’un secteur de la bourgeoisie d’affaires bien déterminé. Chacun surveille son pré carré comme le lait sur le feu. Cela ne peut durer !

 

C.C

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