Pleins Feux Sur : Yvon « Biassou » Mondésir

« Un timbre haut-perché »

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Biassou lui-même a fait une soudaine apparition dans l’environnement musical de New-York ; jusqu’à la première partie des années 1970. Après avoir évidemment engrangé des notions musicales bien apprises ; qui lui ont forgé un aura de vocaliste syncrétique et aussi de  percussionniste imbu. C’est paré de ces atouts qu’il s’est fait peu à peu découvrir dans des ‘’jam’s sessions’’ impromptus et des associations précaires qui lui ont permis de se faire repérer. Et subséquemment d’entamer une rentrée remarquée au sein d’un phénoménal « Tabou combo » de New-York. Lequel est alors à sa phase explosive, dans l’œuvre acclamée :’’ 8e Sacrement’’. A travers laquelle Yvon Mondésir vient s’associer à Shoubou et Dadou Pasquet dans un trio vocal inédit en y apportant sa marque personnelle.

De ce fait, pour faire l’offrande de son timbre haut-perché ; infus de diction et de musicalité. Qu’il a aspergé les œuvres consécutives : ‘’ 8th sacrement’’, avec edikasyon, dans laquelle Shoubou s’est fait glouton. Et ‘’The masters’’ dont il a fini par prendre le dessus, en s’attribuant la part du lion, et faire part de sa polyvalence dans : oh la la, spitfire, t.b.e et un succulent slow bilingue : loneliness, qu’il a délivré avec toute la finesse d’un ‘’balladeer’’. Pourtant, sa collaboration avec les futurs supers stars, sera de courte durée. Avec deux fractions dont les conceptions divergent ; entre les originaux du pays et les insoumis de la diaspora autour de Dadou Pasquet qui voulait muter ailleurs. Ce qui a donné l’opportunité à Biassou pour filer à l’anglaise, à un moment où le navire « Tabou » sombrait en pleine tempête.

En effet, bousculé dans son propre fief par un péril du nom de « Skah-Shah », le « Tabou » a frolé le pire. Ce que ses membres n’ont pas pardonné à Mondésir de leur avoir laissé en plein désarroi. Alors que Dadou a pris la peine de travailler avec Elysée, avant de sceller son départ. Ce qui a fait que le nom de Biassou soit rarement évoqué dans les morceaux qui font référence aux artistes anciens et restants du groupe. En tout cas, c’est Dadou que Biassou a fini par rallier dans les premières explorations du « Magnum Band » ; entre ruptures et retrouvailles. Puisqu’il est déjà aux abonnés absents à la sortie de l’album liminaire du groupe :’’ Expérience’’, dont Fung Cap en est le chanteur original ;(alors que Dadou y demeurera la voix indispensable). Pendant que Biassou qui s’est avéré la marque ampliative, est revenu pour un ‘’encore’’ à la place laissée vacante par Essud Fung-Cap.

En s’illustrant avec prépondérance dès le second album d’un ‘’big band’’ en vitesse de croisière. C’est donc :’’Jehovah’’ avec : chante lanmou, Ayiti elat, qui ont permis sa réintroduction au sein d’un ensemble pour lequel il semble être taillé sur mesure. Avec lequel il a repris ses fonctions de percussionniste, lead vocaliste et de meneur qu’il partage avec le grandiloquent Dadou Pasquet. Ce qui lui sied bien et l’approuve en vrai complémentaire vocal du légendaire maestro. Une complicité qui va cependant durer le temps d’un nouvel album :’’ Pike devan…’’ avec : kouraj, ki mele m etc. qui le confortent comme la voix supplémentaire de ‘’La seule différence’’. Bien qu’à ce tournant les rapports sont complètement détériorés et, Mondésir est déjà hors circuit dans l’opus : ‘’Adorasyon’’ que Dadou a pris le plaisir d’humecter vocalement en solitaire.

Conséquemment, Yvon n’a pas pris part à l’établissement du groupe au bercail entre les années 1983 et 1985. Qui est l’une des raisons de son désistement de l’orchestre ; une fois au pays s’est bien accommodé du phrasé d’un jeune antillais du nom de Nestor Azerot ; qui s’est inspiré de son timbre éclatant. Permettant ainsi la perpétuation de ses vocalises contagieuses dans la musique du groupe à travers le temps. Puisqu’entretemps, Biassou n’est pas resté inactif et s’est empressé de se réinventer dans d’autres collaborations avec le « Mini All Stars » dans lesquelles il a encore fait preuve d’outrecuidance au gré d’une marque-fabrique vocale qui semble résister aux fluctuations du temps. Ce qui l’a encouragé pour essayer un nouveau come- back dans une initiative qui va faire brièvement des éclats.

En effet, la deuxième demie des années 1980 l’a vu rebondir à travers la formation du groupe « First Class », avec lequel il renoue avec le succès dans l’album : ‘’Computer’’ qui a marqué une brusque ascension de la musique électronique. Auréolé d’un tube inattendu qui a propulsé Biassou une nouvelle fois à l’avant-scène. Dans une œuvre qui a contenu d’autres morceaux comme : i’ve been wondering, ede yo, that girl, déesse du mensonge, don’t let me down. Dans une approche musicale conçue pour s’exposer en dehors des frontières linguistiques. Mais, un second opus : ‘’Déjà programmé’’ avec d’autres titres comme : mwen damou, pilye, first class, happy feeling, konpa swing, n’a pas eu de réponse. Pour dire que ce projet n’a duré que le temps d’une vogue. Ne laissant d’autre choix à Biassou que de tirer sa révérence.

Bien qu’il n’est pas resté indifférent aux appels des Déjean, Touco Bouzi avec lequel il a mis sa marque dans l’œuvre collective :’’ Les rois du konpa’’. Et d’autres associations qui l’ont autorisé de mettre sa voix emballante à contribution. Avant d’entrer dans un long sabbat!

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