Pour changer la donne, une rupture décisive avec ce gouvernement !

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C’est pour ne pas changer la situation du pays que le gouvernement du soi-disant Conseil Présidentiel de Transition (CPT) préfère baser sa politique sur la guerre, au lieu d’avoir des débats, des rencontres et des réflexions pour l’unité du peuple et le renversement de ce système pourri qui ne peut plus être réhabilité. Au lieu de prêcher la paix, pour que la vie revienne au pays, ces individus préfèrent enfoncer le couteau dans la plaie tout en la remuant pour rassurer une destruction totale afin que rien ne puisse être sauvé. Ce gouvernement dont la faillite n’est plus à démontrer n’a même pas les moyens de la politique qu’il mène mais comme c’est la seule façon pour lui de défendre les intérêts de l’impérialisme, il s’engage sans aucune mesure à mettre le feu aux poudres dans un chaos indescriptible.

De plus, si la société des prolétaires n’était pas aussi manipulée, elle aurait pu comprendre que toutes les actions de la bourgeoisie sont justement faites pour sa destruction totale. Rien n’est fait pour changer les conditions de vie des gens. Au contraire, c’est une véritable illustration d’une lutte de classe que nous vivons entre la classe dirigeante capitaliste qui pille l’État au détriment de la classe ouvrière qui continue à vivre dans la dépendance,  dans la boue et dans la pauvreté. La réalité est que ce gouvernement de facto qui alimente la violence, l’exploitation et l’insécurité au sein de la population est celui-là même qui prétend chercher une quelconque solution.

Quelle alternative pourrait-il trouver, lorsque les pillards partageant le gâteau du pays sont divisés. Une partie réclame tout, l’autre n’obtient rien. Nous n’avons pas besoin de demander, ce qui restera au peuple, avec ces voleurs, ces gens avides de pouvoir. Ce gouvernement, au lieu de proposer un discours de ralliement, de prêcher l’unité pour sauver le pays, de préférence, ne fait qu’inciter à plus de violence. Il n’y a aucun endroit au monde où la violence gouvernementale produit des résultats positifs dans l’intérêt des plus pauvres. Sauf s’il s’agissait d’une révolution des masses défavorisées contre leurs dirigeants. Dans la situation haïtienne, si nous comptons sur ces fantoches pour que quelque chose change, nous allons attendre longtemps, voire jusqu’aux calendes grecques et malgré tout, nous n’obtiendrons rien.

Cette histoire de lutte de l’actuel gouvernement contre les groupes armés est une façon pour eux de tromper les masses, afin qu’elles ne puissent revendiquer leurs droits. Il veut nous faire croire que ce sont les groupes armés qui ont pillé le pays, responsables de tous les maux que nous subissons depuis des lustres. Si tel était le cas, pourquoi le gouvernement a-t-il dû créer son propre groupe de bandits légaux dans le cadre de la lutte interne entre le chef de la police Normil Rameau et l’actuel locataire de la  Primature, Alix Didier Fils-Aimé ?

C’est de la confusion totale. Pour s’affronter, les protagonistes ont mis le peuple qu’ils sont censés servir entre deux feux. Mais selon le témoignage d’une victime, l’activiste Marcelin Myrthil plus connu sous le sobriquet de Arab a déclaré que « ceux sont des brigands au service du gouvernement accompagnant des policiers à la recherche des membres de Viv Ansamn qui ont perpétré le massacre du 25 février tout en incendiant une multitude de maisons à Delmas 30 ». Au-delà, ça nous ramène à la question des causes véritables de cette guerre et aux problèmes en jeu. Pourquoi le gouvernement n’a jamais aidé les déplacés internes ? D’après certaines informations ceux qui hébergeaient au Ministère des Travaux Publics ont été évacués à coups de gaz lacrymogène par la police.

Mais pour quelle raison, le gouvernement ne les soutient pas, n’a même pas construit un abri temporaire décent, avec une cafétéria, un dispensaire pour les héberger en bonne sécurité ? Ce ne sont pas les moyens ni les terrains disponibles qui manquent. Mais ça ne les intéresse pas au CPT ! Montrant ainsi le profond mépris qu’il tient contre le peuple. Faut-il rappeler que très récemment 3,8 millions de dollars ont été dépensés pour la visite de 4 heures à Jacmel du président colombien Gustavo Petro, alors que les citoyens du pays végètent dans la boue et la poussière. Dans ce pays de misère, la classe dirigeante réactionnaire nie l’existence du peuple. Elle ne considère pas certains citoyens du pays comme des êtres humains qui ont des besoins et des droits comme eux. Ils s’imaginent que le reste de la population vit, mange et nage dans l’opulence comme eux.

Le peuple existe simplement dans leur subconscient mais pas dans la réalité des faits. Est-ce inutile de dire que c’est pour étouffer dans la presse bourgeoise cette action criminelle des gangs à la solde du gouvernement à Delmas 30 que le pouvoir  a fomenté à la va vite cette attaque spectaculaire des drones essayant d’éliminer physiquement Jimmy Cherizier à Delmas 6.  En un clin d’œil, la nouvelle s’est répandue et tous les naïfs étaient connectés en attendant l’heureuse nouvelle annoncée par le chef du gouvernement.

A cela il faut s’interroger, que gagneraient alors les masses dans un tel meurtre, au cas où il devenait une réalité ? A qui profiterait-il ? Certainement pas aux masses des ghettos! Mais sans doute à la même classe d’hommes et de femmes qui avaient contribué à l’assassinat de Dutty Boukman, Jean-Jacques Dessalines, Charlemagne Péralte, ces bandits des temps lointains dont leur sang coulé sert aujourd’hui à revigorer d’autres, prêts à faire face à toute éventualité. La principale cible est évidente.

Est-ce l’ancien policier Jimmy Cherizier qui avait tenté de braquer la Banque Nationale de Crédit ou 3 membres du Conseil Présidentiel ? Depuis des temps immémoriaux, l’État haïtien a attaqué et tué des bandits. Quelle solution ces assassinats ciblés ont-ils apporté pour le pays ? Evidemment rien,  puisque ce n’est pas la meilleure façon de résoudre une équation complexe. Si le banditisme et la criminalité continuent, c’est la preuve que nous ne tuons que les faux bandits,  pas les vrais. Bien sûr, ce ne sont pas toujours les vrais criminels qui sont exécutés mais des boucs émissaires pour préserver les bandits notoires au service du régime. Ceux que la clameur publique appelle des bandits habillés à cravate et à chaussures.

N’est-il pas du devoir des masses populaires d’exiger que la lumière soit faite sur l’assassinat de l’activiste politique Dickson Oreste ? Cela permettrait de découvrir le sang de la victime sur les mains de certains anciens sénateurs ou Conseillers Présidentiels, de sinistres réputations ! Le fait est que tous,  sans exception, sont des bandits à col blanc, qu’ils en soient conscients ou non. Ce gouvernement de parasites veut faire croire que l’ennemi du peuple se cache au sein de la classe opprimée mais pas les 9 mercenaires, vassaux de  l’impérialisme aux abois.

On ne veut pas que le peuple comprenne que c’est de la violence d’Etat qui y règne, quand il vit dans un chômage perpétuel, dans la faim, sans pratiquement aucune infrastructure hospitalière. Le jour où la population connaîtra la vérité sur les sources de cette insécurité, elle attaquera de front ce gouvernement qui piétine sans cesse non seulement les droits des travailleurs, mais aussi les intérêts fondamentaux de la Nation.

Dans la situation chaotique que connaît le pays, seule une rupture décisive et assumée avec ce système de gouvernement oligarchique permettra de mettre un terme à l’insécurité et d’éviter que le pays ne sombre définitivement dans l’abîme.

 

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