À la poursuite des sanctionnés !

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Ces personnes ont été sanctionnées avec ou sans motif par les puissances internationales

La pression du parti politique Fanmi Lavalas sur la question de l’insécurité a probablement atteint l’actuel président du Conseil présidentiel de transition, Leslie Voltaire. Non sans raison, il est monté au créneau pour annoncer sur son compte X le lundi 10 février 2025 « Ce matin, le CPT a chargé le Premier Ministre de recueillir et d’examiner toutes les preuves disponibles contre les individus sanctionnés par le Canada, les États-Unis et les Nations Unies, pour leur rôle présumé dans la déstabilisation d’Haïti. Le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour enquêter et engager des poursuites. L’État agira avec fermeté pour traduire en justice ceux qui portent atteinte à la sécurité et à la stabilité d’Haïti. Nous appelons la population à rester vigilante contre toute tentative de manipulation et de déstabilisation. Ne tombez pas dans le piège des gangs et de ceux qui servent leurs intérêts ! »

De gauche à droite: Marc Antoine Acra (Acra Industries), Carl Braun (Unibank) et Jean-Marie Vorbe (Sogener)

Est-ce un pas dans la bonne direction ou une démagogie pour satisfaire son parti qui a catégoriquement pris ses distances avec lui ? C’est le résultat de cette astuce politique qui dira si c’était pour bluffer les gens ou si c’était sérieux pour faire avancer certaines choses. Malheureusement, dans la note de Voltaire, il n’a pas mentionné le nom de la République Dominicaine, mais nous pensons qu’il ne l’oubliera pas, car c’est le seul pays qui a eu le courage de mettre le nom du directeur du Réseau National de Défense des Droits de l’Homme, Pierre Espérance.

L’ancien président Michel Martelly

Lorsque sous le gouvernement de Garry Conille, l’ancien Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Carlos Hercule avait l’année dernière, soit le 27 août 2024, confirmé dans une interview sur Magik 9 « Nous avons demandé aux gouvernements de ces pays, en l’occurrence les États-Unis, le Canada, la République Dominicaine et le Royaume-Uni, de transmettre la liste des individus sanctionnés ainsi que les accusations qui ont servi de base à ces sanctions le plus rapide au regard des actions à entreprendre localement »

De gauche à droite Hervé Fourcand, Gary Bodeau et Rony Célestin

Il convient de noter que depuis décembre 2020, les États-Unis, le Canada et le Conseil de sécurité des Nations Unies ont adopté des sanctions contre des chefs de gangs, des hommes d’affaires et des dirigeants politiques qu’ils accusent sans préciser la moindre preuve de menacer la paix, de financer les activités de gangs armés et de perpétuer des actes de corruption.

Les ex-sénateurs Joseph Lambert et Youri Latortue

Toutefois, lorsque ce sont ces pays qui initient une telle démarche politique, celle-ci doit être prise avec une grande prudence. Parce que nous avons affaire à des puissances qui ne sont pas tout à fait innocentes, mais qui ont les mains trempées dans toutes sortes de crimes dans les pays qu’elles déstabilisent. Haïti n’est pas à l’abri de leurs exactions criminelles, des nombreux coups d’État sanglants qu’ils ont fomentés et d’un arsenal de fossoyeurs, escadrons de la mort engagés et financés par la CIA pour servir leur sale cause. On peut prendre comme exemple le Front pour l’avancement et le progrès d’Haïti (FRAPH) d’Emanuel Toto Constant et Lionel Chamblain qui ont perpétré plusieurs massacres dans le pays au nom de l’impérialisme américain. Depuis la République Dominicaine voisine, de nombreux coups d’État « made in USA » ont été menés pour nous amener à ce carrefour. À cet égard, nous ne pouvons manquer de mentionner le Groupe des 184 et tant d’autres courants politiques qu’ils ont construits sous l’étiquette d’une certaine opposition, mais c’est pour déstabiliser le pays.

Le directeur du Réseau National de Défense des Droits Humains, Pierre Espérance.

C’est le cas de l’ancien président Michel Martelly, récemment sanctionné par les États-Unis. Cette sanction intervient juste après qu’ils ont fini de l’utiliser pour déstabiliser le pays. A ce titre, les pays impérialistes dont les États-Unis, la France, le Canada y compris la complicité de la République Dominicaine devraient être des pays doublement sanctionnés non seulement pour avoir pillé les ressources du pays pendant plus d’un siècle de domination mais aussi pour leur participation ou du moins à l’organisation d’actes terroristes en Haïti.

Emanuel Toto Constant de Fraph

Quand l’ancien sénateur du Sud Joseph Lambert déclarait sur les ondes de Radio Caraïbes qu’il travaillait pour les Etats-Unis depuis 25 ans, qu’est-ce que cela signifie lorsque les États-Unis, en tant que puissance réactionnaire, le sanctionnent ? Parce qu’ils sont les instructeurs, les formateurs de ces individus, ils ne sont que leurs acolytes, leurs frères salopards. En fait, les grandes puissances occidentales sont les véritables cerveaux de cette profonde crise sociale et de l’escalade de la violence des gangs criminels. En un mot, ce ne sont que des criminels qui, pour créer une certaine confusion, courent après leurs criminels.

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