Mobilisons-nous contre le fascisme américain !

0
196

Avec l’installation le 20 janvier dernier de Donald Trump comme 47e président, les États-Unis d’Amérique, sans aucune transition, viennent de passer d’un  impérialiste de droite à une extrême droite suprémaciste, fasciste des plus fanatiques et inquiétantes. Le chantage réactionnaire de cette nouvelle administration est une guerre déclarée aux migrants qui ont contribué et contribuent encore au développement de ce pays. Pris comme bouc émissaire, la classe ouvrière, la jeunesse et toutes les forces progressistes doivent prendre ce chantage très au sérieux.

Il ne s’agit pas d’une nouvelle démarche liée exclusivement au Parti républicain pour la destruction des droits démocratiques des travailleurs. Loin de là, cette action en cours reflète globalement le fondement du système capitaliste jouant sur les contradictions non fondamentales de ses deux ailes « démocrates et républicains » pour une même politique. La violence et l’autoritarisme sans limite des élites dirigeantes de ces deux partis adoptent deux approches différentes mais aboutissent au même résultat, celui d’exploiter les masses laborieuses tout en les humiliant pour mieux les opprimer.

En ce sens, les actions du revanchard Donald Trump ne sont guère une grande première contre les immigrés. Ce n’est pas un hasard si sa rhétorique populiste et nationaliste est ouvertement raciste et superficiellement opposée à celle de Biden tant la différence entre les deux est minime. Pourtant, sous l’administration démocrate de l’ancien président Barack Obama, le crime a été perpétré sans aucune publicité. En un an, 400 000 travailleurs de toutes nationalités ont été déportés dans un silence de mort. La seule différence, c’est Donald Trump lui-même qui s’est lancé haut et fort dans son crime haineux contre les migrants d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes.

Le fascisme est une réponse spécifique de l’extrême droite pour mieux cacher les crises capitalistes, la vérité sur la misère et le chômage croissants de la population. La survie du système capitaliste se fait au prix de la destruction de millions d’immigrés de la classe ouvrière. Une manière de détourner l’attention des travailleurs en les opposant les uns aux autres, le non migrant contre le migrant d’hier et le migrant d’hier contre celui d’aujourd’hui, afin que le système moribond les oriente dans sa propre direction. Alors, pour accomplir sa sale besogne, le système capitaliste fait ce qu’il fait le mieux : il réprime et expulse les migrants sans même épargner leurs enfants. Il fouille les domiciles des travailleurs et les pourchasse dans les rues. Donald Trump est un « fasciste jusqu’à l’âme » pour paraphraser son ancien chef d’État-major des armées, Mark Milley.

Il n’est donc pas étonnant qu’il promette l’enfer aux travailleurs migrants. La seule façon de les sauver du désastre demeure la lutte unie et solidaire de la classe ouvrière internationale. Ces actions de la nouvelle administration Trump sont  incompatibles avec les valeurs d’humanisme. Elles sont fondamentalement racistes, et ennemies acharnées des masses laborieuses. Pourtant, elles encouragent et rassurent certains racistes et apprentis réactionnaires vassaux de l’impérialisme comme par exemple le président Luiz Abinader à augmenter sans commune mesure son programme de déportation massive des travailleurs haïtiens de la République Dominicaine.

Dans cette situation, on ne peut ignorer les dirigeants haïtiens, qui ne sont qu’une bande, d’antipatriotes, n’ayant jamais pensé au pays mais à leurs projets personnels afin de construire demain leurs  propres entreprises privées sur le dos du peuple. Voilà pourquoi, ils ne se sont jamais préoccupés et n’ont jamais pris aucune position pour défendre leurs compatriotes, que ce soit en Haïti ou en République dominicaine, encore moins ceux qui sont dans la tourmente actuellement aux États-Unis. Leur priorité n’est pas d’aider ou de répondre aux besoins urgents de la population et des Haïtiens en général. Ils sont plus habiles à demander de l’aide, à solliciter de l’argent.

Ce ne sont que des mendiants qui n’ont aucune capacité à construire quoi que ce soit. C’est dans ce contexte qu’il faudra comprendre le pèlerinage, les litanies à Rome de Leslie Voltaire, actuel président du Conseil Présidentiel de Transition, rapportés par l’AP.  Il n’a montré que son vrai visage, celui d’un pauvre indigent, d’un homme plat sans aucune posture et sans respect pour le rôle qu’il joue. Bref, il espère que Trump se souciera d’Haïti parce que lui, il n’en a cure. « Trump a dit qu’Haïti était un « trou à rats », donc je ne pense pas qu’il se soucie d’Haïti. » a déclaré Voltaire. Au sujet des migrants haïtiens, il ajouta : « M. Trump dit qu’il va tous les expulser.» L’objectif immédiat de Voltaire est d’attirer les gens, afin qu’ils aient de la compassion et de la pitié pour lui.

Il faut aussi noter que ces sous-hommes sont automatiquement d’accord avec tout ce que les États-Unis concoctent sans montrer la moindre trace de résistance. Ils n’ont pas le courage de dire à Trump que c’est à cause de la domination impérialiste, des mauvaises politiques imposées par ses prédécesseurs en complicité avec des politiciens haïtiens corrompus que les masses populaires ont été portées à quitter leur patrie et chercher à survivre ailleurs par n’importe quel moyen.

Nous le savons que trop, tous les immigrants sans papiers aux États-Unis sont en grande partie victimes de l’irritant, écrasant et hostile système capitaliste.  A ce point de vue, nous jetons Trump et tous les dirigeants haïtiens dans la même poubelle de mercenaires au service du système capitaliste. Aussi important soit-il, nous invitons tous les internationalistes à se mobiliser contre la répression initiée contre les travailleurs immigrés qu’ils soient aux États-Unis, en France, au Canada, en République Dominicaine et partout dans le monde. La classe ouvrière dans son ensemble ne doit pas rester indifférente. Elle doit réagir et le faire fermement par des grèves générales et des manifestations populaires massives pour contrecarrer toutes les tentatives de l’extrême droite, incitée par le criminel politique Donald Trump et ses complices.

Des journées de grève de tous les travailleurs migrants sont plus qu’indispensables pour stopper cette politique raciste et inhumaine. Plus que jamais, les forces du mouvement ouvrier international doivent s’unir comme un seul homme, une seule femme, un seul peuple, celui de la classe ouvrière contre cette marche vers le fascisme de l’impérialisme américain. La tâche de combattre tout gouvernement bourgeois réactionnaire revient à la classe ouvrière. Les organisations progressistes des États-Unis, en accord avec les syndicats et tous les défenseurs conséquents des droits humains doivent se mobiliser et organiser des mouvements sociaux en faveur des travailleurs migrants et non migrants en signe de solidarité et comme forme de protestation citoyenne. Cette campagne tragique que traverse la classe ouvrière immigrée aujourd’hui aux Etats-Unis, exige que nous hissions haut et fier le drapeau de la lutte pour le socialisme.

Ne nous y trompons pas, c’est la seule voie solide, juste, cohérente qui puisse contrecarrer le fascisme mondial et débarrasser l’humanité de l’expansion et de la domination  de l’impérialisme, seul garant et défenseur des classes exploitées.

HTML tutorial

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here