L’ancien ambassadeur américain en Haïti de 2003 à 2005 vient de réclamer une intervention militaire étrangère en Haïti.
En effet, James Brendan Foley, 20 ans après la dernière intervention militaire américaine en Haïti du 29 février 2004, a réclamé, le 20 décembre 2024. Dans un article titré : « Biden n’a pas pu vendre une intervention en Haïti. Trump le peut, et il devrait » traduit et publié par le quotidien Le Nouvelliste, l’ancien ambassadeur américain invite la nouvelle administration américaine de Donald Trump à une nouvelle intervention militaire en Haïti.
Selon lui : « Une intervention ordonnée par Trump pour secourir la population sera brève, réussie et applaudie. Un petit contingent américain, après avoir libéré les infrastructures clés de Port-au-Prince du contrôle des gangs, pourrait rapidement céder la place à des contractants militaires privés qui soutiendraient la mission kényane jusqu’à l’arrivée d’une opération de maintien de la paix de l’ONU à part entière ». Quoiqu’il ait admis que Donald Trump « est opposé aux guerres sans fin et aux dépenses inutiles de vies et de ressources américaines à l’étranger ». Je ne cesserai de l’écrire : tous les moyens sont bons!
D’une façon ou d’une autre, il faut préparer l’opinion publique haïtienne et internationale a une éventuelle expérimentation de la Global Fragility Act de 2019 en Haïti., alors que le laboratoire du pire et de la théorie du chaos va intensifier le climat d’insécurité dans le pays et prôner l’affrontement entre la police/population et les groupes armés dans une ambiance de carnage, de génocide et de massacre déguisée en Bwa kalé dans le but de forcer, par la manipulation les dirigeants illégitimes du Conseil présidentiel de la transition CPT, la réclamation d’une intervention militaire étrangère en Haïti en bon pompier pyromane comme la seule solution de réduire l’insécurité dans la zone métropolitaine pour la reprise d’une vie normale.
L’infâme Ariel Henry en Octobre 2022 avait réclamé la mission internationale d’appui à la sécurité en Haïti MMS. L’actuel président en rotation du Conseil présidentiel de la transition (CPT), Leslie Voltaire a réclamé en Octobre 2024 la conversion de la force multinationale d’appui à la sécurité en Haïti MMS en une force de maintien de la paix des Nations- unies. Les démarches sans honte d’un William Pape, protégé de la Clinton Fondation, lors de la réunion d’information du Conseil de sécurité de l’ONU le 20 novembre 2024 ne suffisaient pour convaincre la Chine et la Russie pour approuver la requête de Leslie Voltaire. Évidemment la montée de l’insécurité avec les soit disant attaques sur les aéronefs de Jet Blue et de Spirit Airlines ne suffisaient pas pour la mise en scène finale, il nous faudra d’autres scènes de crimes et de chaos.
Et comme ce n’est pas assez pour l’ex-Ambassadeur James Brendan Foley, il brandit la menace de l’invasion des immigrés Haïtiens sur les côtes de la Floride: « Les esprits à Washington se concentreront sûrement si des dizaines de milliers de Haïtiens désespérés prennent la mer en direction des États-Unis ». Il rappelle « la décision abrupte du président Bush d’intervenir a été en partie motivée par une nécessité politique : empêcher un afflux de migrants vers la Floride pendant l’élection de 2004 », l’ex-ambassadeur James Brendan Foley renchérit : « L’anarchie totale et la famine de masse en Haïti auront un impact mondial ».
Dans un sens, Foley se réfère aux vraies raisons de la Global Fragility Act, il s’agit de barrer l’influence de la Chine en Haïti. Il indique dans sa plaidoirie : Si Washington refuse d’intervenir, la porte s’ouvrira à une puissance étrangère, comme la Chine, pour combler le vide ». encore une nouvelle fois la menace de la Chine populaire dans la basse-cour de la doctrine de Monroe, une doctrine dépassée et renversée par les luttes émancipatrices des peuples de l’Amérique latine et de la Caribe, tels : Cuba, Grenade, Nicaragua, Bolivie, Venezuela etc…etc… pour ensuite se féliciter de la répression des masses populaires qui résistaient à l’époque contre le coup d’état du 29 février 2004 : « Et pourtant, dans les six mois suivant mon arrivée, 2 000 marines américains étaient sur place pour réprimer l’anarchie croissante ».
Voilà en gros pour les naïfs, pour les opportunistes, les normalisateurs, les vendus de la presse, les agents de l’impérialisme, les inconscients, les exploiteurs des classes dominantes locales, une brève description de la manipulation des évènements pour justifier une nouvelle occupation militaire d’Haïti. La lutte ne fait que commencer! Et l’histoire ne nous pardonnera pas, pour répéter Vladimir Ilitch Oulianov, Lénine.
Non à toute ingérence étrangère en Haïti, Non à l’expérimentation ni l’application de la Global Fragility Act of 2019 en Haïti.