Le 18 décembre, Journée internationale des migrants, a été la date choisie par les organisations défendant les droits de la communauté immigrée haïtienne en République Dominicaine pour appeler à un arrêt de travail national. « Une journée sans migrants » est la manifestation pacifique qu’ils ont décidé de mener pour rendre visible les contributions fondamentales de la communauté immigrée haïtienne à l’économie et à la société dominicaines, et pour exiger que s’arrêtent les violations massives des droits humains perpétrées par le gouvernement dominicain.
Concrètement, les revendications du jour sont au nombre de cinq :
1) mettre fin aux expulsions massives, sommaires et collectives, qui violent la légalité internationale et l’ordre constitutionnel dominicain lui-même ;
2) ne pas entraver la régularisation de l’immigration des immigrants haïtiens et mettre en œuvre les mécanismes de restitution de la nationalité aux dominicains d’origine haïtienne prévus par la loi 169-14 ;
3) verser des pensions aux travailleurs retraités de la canne à sucre qui ont cotisé à la sécurité sociale pendant des décennies ;
4) respecter les principes d’égalité de salaire pour un travail égal et de liberté d’association pour les travailleurs immigrés haïtiens ; et
5) mettre fin aux discours de haine des autorités contre les travailleurs haïtiens, en reconnaissant leur contribution à l’économie nationale.
Toutes les organisations défendant les droits des immigrants haïtiens en République Dominicaine ont appuyé cette grève nationale de travail.
Les principales organisations haïtiennes qui ont appelé à cet arrêt de travail pour le mercredi 18 décembre en République dominicaine sont le Collectif #HaitianosRD, le Mouvement des Femmes Dominicaines-Haïtiennes (Mudha), le Mouvement Reconnu et les Associations de Solidarité des Travailleurs Migrants de la Ligne Nord-Ouest (Asomilin).
S’y ajoutent le Mouvement Socio-Culturel d’Œuvre Humanitaire et Environnementale (Mosctha), la Ligue Internationale Haïtienne (Lihaiti), le Comité de Défense Communautaire de Las Terrenas et le Conseil International des Migrations et de la Diaspora Haïtienne (Comidih).
Avec les informations de l’EFE
