Ce talent authentique du nord s’est imposé en pilier incontournable de sa filiation. Après avoir eu l’opportunité de grandir dans une atmosphère imbibée de musique. Grâce à un père guitariste dont les arpèges envahissants constituaient les moments de détente à la maison. Tout en étant contagionné par les fresques de sa sœur ainée elle-même une pianiste dans ses droits. En fait, pour Jean Max le jeune écolier du fameux Collège Notre Dame du Cap (alma-mater des présidents : Magloire, Manigat et Aristide: un caudillo, un démagogue et un démocrate); entre les randonnées studieuses et les premiers béguins musicaux qui le trouvent dans l’exploration de la guitare. Et aussi le tambour dont l’expression atavique le hante amplement. Jean Max décide de donner son adhésion au clavier qui en est l’instrument familial, comme la guitare. À ce point, il voit la nécessité de majorer son art, dans un cénacle musical de sa ville natale.
Afin d’être mieux infus des données didactiques qui lui donneront droit d’admission à la chorale de l’église Notre Dame du Cap, dont sa sœur ainée Maryse Valcourt est la maestro, ainsi que la pianiste attitrée. Mais, persistent et talentueux, Jean Max a fini par épater tout le milieu congréganiste par ses prouesses de jeune pianiste. Déjà insufflé de musique conventionnelle et, tout aussi paré pour s’incruster dans l’art majeur. Mais, la qualité du jeune prodige s’est répandue en dehors du milieu ecclésiastique. Déjà, des promoteurs de la musique ambiante viennent le solliciter pour des ‘’gigs’’. Bien qu’à cette intersection, Jean Max ne sait que la musique académique. Alors que le konpa, la meringue, le koupe, la kadans tous ces paramètres essentiels pour les bacchanales, lui sont inconnus. Mais, le guitariste Dòdò lui promet de le guider en ce sens, tout en prenant le soin de demander permission aux parents de l’écolier.
C’est donc avec le « Fever Band » que Jean Max Valcourt s’est introduit dans l’arène de la musique dansante. Dans ce petit groupe qui a constitué un réservoir pour le « Septentrional ». Puisque c’est au ‘’Feu Vert Night- Club’’ domaine de la ‘’boule de feu’’ du Cap que le « Fever Band » avait fait son nid. Jouant régulièrement dans ce dancing, lorsque le « Septent » était en dehors de la ville. Ainsi s’annoncent les prémices de gloire pour Jean Max qui est désormais sous les feux de la rampe capoise. Et un auditoire qui se reconnait de plus en plus dans la jeune idole du sérail. Laquelle fait montre de sa versatilité et de son savoir-faire ; avec tous les signes d’un artiste en montée, d’un musicien inspiré et d’un futur maestro. Une éclosion qui le propulse au cœur des revendications estudiantines ; le réclamant même au centre des célébrations culturelles. C’est ainsi que parallèlement, Jean Max a intégré le « CND Express », l’ensemble musical du Collège Notre Dame.
Et face à ce dénouement mitigé, il choisit de rejoindre la nouvelle version des « Shleu-Shleu »
Au sein duquel, il s’est mis avec un jeune aspirant de l’établissement du nom d’Arly Larivière. De concert, ils ont formé une paire d’artistes émergeants ; en plus complémentaires qui vont animer les festivités collégiennes et d’autres activités sociétales. Ces initiatives éphémères ayant fait leurs cours. Pendant que le jeune musicien continue son évolution, influencé par les sonorités digitales en vigueur de Charlot Raymonville du « Top Vice » et d’Ansyto Mercier, tout en explorant les modules cross-over d’un Herbie Hancock et les griffes classiques du pianiste grec Yanni. En 1989, à la suggestion du bassiste Perrin Joseph, ils forment le groupe « Lakol » du Cap. Une expérience qui va le propulser dans le vent, avec le groupe le plus en vogue de la nouvelle génération nordiste. Ayant vu défiler de futures vedettes comme : Nuxon Mésidor, Delly, Hello, Shedley, Fredo etc. La plupart allant constituer la confrérie des côtes floridiennes, dans la domination des bamboulas au ‘’sun-shine state’’ ; puis ici et ailleurs.
Entre les escapades avec le « Lakol du Cap » qui n’entravent point ses obligations de collégien à Notre Dame. Bien que leur succès soit aussi un gage pour les tournées étrangères. En fait, c’est lors de leur premier voyage à l’étranger, que Jean Max a pris sous ses ailes un novice et artiste inconnu. Lequel ne faisait pourtant même pas partie de l’ensemble, comme musicien de doublure. Son nom ? Arly Larivière. Jean Max est pourtant retourné au bercail suite à une tournée en diaspora, le temps d’examiner ses options universitaires. Mais, la situation socio-économique au pays ne permettait aucune comparaison. Et, dans la moitié des années 1990, il décide de s’installer à NY. Où il a essayé de regrouper le « Lakol » avec Perrin, Shedley et autres. Une tentative qui a vécu le temps d’un album. Et face à ce dénouement mitigé, il choisit de rejoindre la nouvelle version des « Shleu-Shleu », ‘’la tradition continue’’, qui va lui imprégner d’autres projections.
Association qui lui a permis d’élargir son horizon au contact de vétérans comme Smith J. Baptiste, Doudou Chancy et autres. Ainsi que de gommer ses conceptions dans l’appréhension de facteurs fondamentaux. Comme les notions du konpa et d’autres résonances périphériques. Afin de s’imposer dans le music-hall ambiant. Lesquelles, Jean Max en a bien gavé. En plus d’une progression de claviériste orchestral avec un toucher fusionné, tout infus de modulations ‘’hip-hop’’, qui a mis au rancart son approche baroque du début. Toujours investi d’assez d’arguments pour s’insérer en trombe au sein du « Phantoms » alors en quête de nouvelles perspectives. Entre ses randonnées avec ‘’les zombis méchants’’, qui reprennent de plus en plus du poil et de la bête. Jean Max a trouvé nécessaire de parfaire son éducation à la Katharine Gibbs School ; se spécialisant en réseaux informatiques.
En tout cas, avec le groupe de Flatbush à Brooklyn NY, Jean Max s’est installé en maestro de facto, arrangeur, compositeur, chanteur au timbre radieux et claviériste impromptu avec la précision du tempo et une abondance harmonique. Propulsant une symbiose d’inventivité et de technique. En plus de ses premiers apprentissages dans les cordes et aux percussions qui le projettent en maestro suffisant. Prenant une part prépondérante dans toutes les œuvres successives du « Phantoms » telles : ‘’Granmoun pa jwe !’’, ‘’Mission impossible’’, ‘’10 ans déjà’’ et la plus acclamée ‘’Fwèt Kach’’ qui devait sûrement remettre le groupe dans le coup après un passage à vide. Mais, c’est l’époque des artistes aux visées politiciennes comme les frères Parent, Manno Charlemagn et… King Kino qui s’en est pris de fièvre ou en simple ballon d’essai ? Pour l’imposition des phénomènes insolites à venir comme : sweet mimi, jakito, tiblada, jojo et autres désastres humains.
C’est ainsi que privé de sa star vocaliste en multiples missions au bercail, le « Phantom » a essayé de maintenir le cap sous la direction du chef d’orchestre Jean Max Valcourt. Qui doit aussi suppléer la fonction de lead-chanteur en l’absence de Kino. Et c’est bien sous son instance que le groupe a entamé sa tournée asiatique. Au milieu de graves crises intestines, il persiste à maintenir la cohésion. En vain ! Subséquemment, les opportunités pour Valcourt de s’adonner pleinement à ses facettes d’arrangeur, compositeur, instructeur vocal, ingénieur du son et spécialiste en informatique dans son studio d’enregistrement à Brooklyn, ‘’le Maximum’’. Situé dans les areas de Flatlands, qui est devenu un tunnel indispensable pour des musiciens de diverses filiations tels qu’un Sensen, un Max Badette avec lesquels il a fait des randonnées édifiantes. Ainsi que les Jensen, Armstrong, Guirand, Tantann, Sheila Desgraffes, Cubano, parmi tant d’autres qui viennent acquérir sa science musicale.
Ce à quoi Jean Max et des célébrités comme Michael Guirand se sont donnés pour mission : encadrer la génération subséquente.
Tout en maintenant ses bonds en avant. Même quand son initiative avec la formation « Dola » n’a pas fait autant d’adeptes après deux albums. C’est donc dans la consolidation de ses atouts personnels qu’il s’est engagé. En devenant une plaque tournante dans l’industrie musicale. Pourvoyant ses expertises à qui mieux mieux. Etalant sa marque musicale et sa sonorité preste avec « Jazz La » de Shedley Abraham, tout en s’impliquant dans des démarches évolutives avec Cubano. Pour lequel il a composé, arrangé et produit la dernière œuvre : ‘’Evolution’’, qui fut dans le coup. Et en faisant l’objet de sollicitations des plus en vue, comme le « Nu Look » d’Arly Larivière, son ancien protégé. Le « Klass » de Richie, le « Kaï » de Richard Cavé et du « Vyab » de Michael Guirand avec lequel il a collaboré plus étroitement. Tout le milieu est l’affut, en queue-leu-leu, pour avoir le sceau orchestral de Jean Max.
Lequel, imbu de sa nouvelle dimension a pris ses fonctions à un tournant pluridirectionnel, dans l’édification d’une maison de promotions. Dont le but est d’exposer les jeunes talents inconnus et de leur donner des directives adéquates pour la suite de leur carrière. Ce à quoi Jean Max et des célébrités comme Michael Guirand se sont donnés pour mission : encadrer la génération subséquente. Et avec autant de cordes à son arc et d’un altruisme aussi transmissible, c’est sûr que les aspirants artistes n’ont d’autre voie que d’aller à bon port, sous les diktats de Jean Max Valcourt.