Pour quoi combat le journal Haïti Liberté ?

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Une chose peut paraitre banale, insignifiante mais ce qui est essentiel, c’est qu’elle peut être utilisée à bon escient contre la domination oligarchique et néocoloniale que subit le valeureux peuple haïtien. C’est pour quoi, il ne faut rien laisser passer. Sinon, cela ne rendra aucun service à la lutte du peuple, dans la mesure où, l’adversaire, lui,  n’a pas l’intention de nous rendre la vie facile.

L’accord démagogique, sans principe de la classe politique haïtienne réalisé avec les puissances impérialistes occidentales au lendemain de la chute de Ariel Henry est apparu comme une grave anomalie. Cette injustifiable situation du colonialisme américain est une gifle, une insulte basée sur une stratégie faite de montages de toutes sortes au demeurant trompeurs qui ne pouvait conduire le pays qu’à des résultats néfastes encore plus désastreux.

Devons-nous rester indifférents face à cette « Sainte-Alliance », une forme de paranoïa de continuité dans les dérives traditionnelles que représente le pouvoir réactionnaire en place et les puissances exploiteuses ? Toutes celles et tous ceux imposés au Conseil Présidentiel et à la Primature ont été jusqu’ici des soumis de la classe capitaliste qui ont appliqué sans trembler les plans, les exigences, et les directives des occidentaux à travers le Core Group. Placés dans divers secteurs de la vie nationale, ces adeptes se livrent à une entreprise systématique de la destruction de la Nation et d’ajouter aujourd’hui plus de confusion à la confusion. Tout ce travail de sape visait surtout à créer les conditions propices de déstabilisation de l’État.

Nous n’avons jamais pris plusieurs chemins à la fois, et ce n’est pas le vent de l’opportunisme non plus qui guide et oriente nos pensées et nos actions.

Nous de Haïti Liberté, n’avons jamais pris plusieurs chemins à la fois et ce n’est pas le vent de l’opportunisme non plus qui guide et oriente nos pensées et nos actions. Il n’y a aucun mystère dans notre ligne idéologique. Tout ce que nous véhiculons reflète généralement et catégoriquement notre position courageuse et vigoureuse de classe. Ceux-là qui feignent de ne pas comprendre, nous leur redisons que : Notre journal s’honore de ne pas appartenir à la cohorte des collabos, de ceux qui ne proposent rien visant à contrer l’offensive destructrice du gouvernement et de l’impérialisme.

Nous ne pourrions jamais et en aucune circonstance prendre une position appuyant le régime laquais du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) ni du gouvernement mis en place par les puissances capitalistes pour continuer à détruire le pays au détriment des masses populaires. Si quelqu’un veut aller cirer les bottes des fantoches Conseillers présidentiels, espérant en retour un poste de ministre ou de directeur dans une officine gouvernementale quelconque, plaise à lui. Chacun est libre de son choix. C’est le droit le plus entier, le plus élémentaire de chaque individu d’avoir ses intérêts politiques et même de se prostituer pour soutirer certaines miettes.

Il n’y a rien d’étonnant à ce que certains intellectuels soient des instruments idéologiques au service de la classe dirigeante. Cela ne nous étonnons donc point, qu’ils choisissent au gré des subventions  de défendre ou de collaborer avec le gouvernement, sinon d’entamer une opposition de façade, au lieu de se dresser franchement et courageusement contre la politique aberrante du gouvernement et de l’impérialisme qui le maintient.

Certains politiciens, intellectuels-traîtres proposent de préférence leurs services aux classes bourgeoises occidentales, sorte de compromis avec le capitalisme tout en faisant parfois des simulacres de protestation, uniquement pour équilibrer la situation et donner le change. Le journal, lui, a choisi son camp. Il défend et accompagne les masses défavorisées, notamment celles que l’injustice haïtienne réprime sévèrement. Ce positionnement idéologique et politique relève des vrais progressistes ayant une conscience de classe, certainement pas à tout le monde, particulièrement les farouches avocats du système capitaliste en crise et en décomposition.

Jamais nous d’Haïti Liberté, ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité d’imposteurs ou nous haïrons les opprimés pour adorer leurs oppresseurs. Nous ne serons jamais parvenus à ce point jusqu’à abaisser notre caractère à ce niveau, ni ignorerons l’injustice des classes possédantes agissant pour le compte des puissances occidentales. Ce serait faire fausse route ! De même, nous ne serions restés neutres face à l’injustice programmée d’une classe de vendeurs de patrie contre les ouvriers et tous ceux se réclamant lutter pour la cause des masses défavorisées.

Le rôle d’un bon journaliste ou d’un intellectuel engagé est de s’en prendre aux abus de pouvoir des puissants. Il n’a d’autre solution que de se révolter avec le peuple puisque ses revendications sont toujours légitimes.  Dans ce contexte, n’est-il pas opportun de paraphraser, le sage socialiste Jean Jaurès qui écrivit «Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe»

Il faut le dire clairement et le répéter à tue-tête : le Conseil Présidentiel de Transition et son gouvernement sont des institutions de la classe capitaliste, voilà pourquoi, ils sont engagés dans une guerre de classe, une justice de classe sans merci contre le peuple. La barrière fondamentale qui nous sépare est un problème de classe. Dans cette lutte, tous qui vont dans la même direction se rencontreront obligatoirement un jour au carrefour de la Révolution. A moins que nos routes soient parallèles.

Sur ce, Haïti Liberté ne lâchera rien. En tout cas, pas avant que le peuple n’obtienne satisfaction. Nous lutterons à ses cotés non seulement pour la rupture avec le système capitaliste mais aussi et sans concession pour le démantèlement de toutes les institutions d’oppression et d’exploitation. Il n’y aura pas d’issue politique conforme aux intérêts des masses ouvrières et à la démocratie sans une rupture totale avec la domination impérialiste américaine et le rejet de tous les prétendus traités d’austérité avec le FMI et la Banque Mondiale. Ces accords forgés pour aggraver l’exploitation capitaliste en remettant en cause tout ce qui a été arraché par la lutte des masses populaires.

Pour faire échec aux manœuvres de l’impérialisme et de ses agents locaux, Emil Cioran nous indique qu’ «On doit se ranger du côté des opprimés en toute circonstance, même quand ils ont tort ». Bref, ce n’est que par une lutte révolutionnaire de masse contre le capitalisme que tous les opprimés pourront être véritablement libérés du joug des exploiteurs. Pour ceux qui l’ignorent encore, c’est dans cet esprit de lutte de classe que s’inscrit le combat de l’hebdomadaire Haïti Liberté pour la libération totale et véritable de notre pays !

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