Une tragédie annoncée: Tremblements de terre au Nord

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A n'importe quel moment de forts tremblements de terre peuvent atteindre une magnitude de huit sur l’échelle de Richter, soit trente fois plus d’énergie libérée que celle du 12 janvier 2010 qui aurait atteint le nombre de 300.000 victimes

Dans la matinée du dimanche 23 septembre, la population du département du Nord notamment au Cap-Haïtien jusqu’à Ouanaminthe (Nord-Est) a ressenti une forte secousse sismique qui a provoqué une grande panique au sein de la population.

L’épicentre de ce séisme avait été localisé à 57.6 km à l’Est de Fort-Liberté de magnitude 5.2 sur l’échelle de Richter. Il a frappé la République Dominicaine, vers 1 h 46 a.m plus précisément dans la localité de Villa Elisa, dans la province de Montecristi.

Pourtant, et selon le dernier bulletin de l’Unité Technique de Sismologie, UTS du bureau des Mines et de l’Energie, BME, un séisme de magnitude 3.6 sur l’échelle de Richter a été enregistré le lundi 24 septembre à 08h04 PM. L’épicentre du séisme a été localisé en mer, à environ 18.33 km au Nord-est du Cap-Haitien.

Selon le géologue Prépetit le risque d’un nouveau tremblement de terre susceptible d’occasionner des dégâts importants au pays n’est pas à négliger.

La terre a encore tremblé lundi après-midi dans certains endroits du Cap-Haitien. A ce compte, l’ingénieur géologue Claude Prepetit directeur général  du Bureau des Mines et de l’Énergie (BME) en a profité dans une conférence de presse le lundi 24 septembre 2018 pour souligner ses inquiétudes quant au renforcement de la sécurité des bâtiments scolaires à haut risque et pour les comportements à adopter en cas d’un nouveau séisme. Vu que selon le géologue Prépetit le risque d’un nouveau tremblement de terre susceptible d’occasionner des dégâts importants au pays n’est pas à négliger.

Il indique clairement que cinq des dix départements du pays, en l’occurrence : les trois départements du Nord, de l’Ouest et des Nippes comme des zones rouges pouvant être l’objet à n’importe quel moment de forts tremblements de terre qui peuvent aller jusqu’à atteindre une magnitude de huit sur l’échelle de Richter, soit trente fois plus d’énergie libérée que celle du 12 janvier 2010 ; de sorte  que plusieurs  zones comme par exemple Port-au-Prince, Fond-Parisien et  les communes d’Anse-à-Veau doivent être placées sous haute surveillance. Il  avertit les autorités haïtiennes du danger qu’encourent certaines institutions publiques du grand Nord, dont trois lycées. Suivant la qualité du sous-sol de Fort-Liberté, du Cap-Haïtien et de Port-de-Paix, l’État doit envisager le déplacement des lycées : Paul Eugène Magloire, Philippe Guerrier et  Tertulien Guilbeau.

L’ingénieur géologue Claude Prepetit directeur général du Bureau des Mines et de l’Énergie (BME)

Même constat pour le commissariat, les bureaux de la délégation et du MSPP de Fort-Liberté ; le complexe administratif, l’hôpital Justinien, la mairie et le bureau de la délégation du Cap comme des institutions qui courent le risque de ne pas résister au cas où le Nord serait victime d’un tremblement de terre, a insisté le géologue Claude Prepetit.

Tout ce que Prepetit a identifié au cours de cette conférence  n’est que la chronique d’une tragédie annoncée. Il a certes mis en garde, mais c’est comme s’il prêchait dans le désert puisque nos autorités sont restées sourdes à ses appels. Ce ne sont pas les tremblements de terre qui en réalité, frappent, déstabilisent et détruisent le pays, mais bien les catastrophes économique, politique, sociale, humanitaire et néolibérale que nous font subir les puissances exploiteuses et leurs laquais au pouvoir .

Les fonds du pays qui ont été dilapidés, détournés dans des projets de carnaval, de caravane pour satisfaire les aspirations de nos politiciens courbant l’échine devant les vautours capitalistes auraient bien pu être utilisés à cet effet. Nous ne serons jamais en mesure d’éviter les catastrophes naturelles si le pays continue à être dirigé par des voleurs de grand chemin, des Conzés au service de la cause impériale. Rien n’a jamais et ne sera fait pour nous protéger des calamités, voire peut-être nous les épargner. Au contraire les brasseurs d’affaires apatrides prient  le Ciel que les calamités naturelles nous tombent dessus de façon à ce qu’ils puisent faire leur beurre, garnir leur compte en banque. Ce sont dans les malheurs du pays qu’ils trouvent leur bonheur.

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