
Après le tout nouveau chargé d’affaires américain en Haïti Mr Henry T. Wooster, un nouveau chef du bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a été nommé le 2 juillet 2025. Il s’agit du Mexicain Carlos Gabriel Ruiz Massieu comme représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Haïti et chef du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh); il entrera en fonction au mois d’Août prochain. Ce vérificateur des Nations unies, qui a dirigé la Mission de vérification de l’ONU en Colombie, chargée de surveiller l’application de l’accord de paix avec les FARC-EP avait joué un rôle clé dans les négociations politiques entre le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale, ainsi que d’autres groupes armés.
Le 29 juillet prochain, une autre supercherie grossière va être mise en scène par la décriée Organisation des États Américains (OEA). Cette organisation régionale dépourvue de toute légitimité va organiser une nouvelle initiative pareille à la mascarade d’Ottawa 2003 avec les inséparables « amis » (colons) d’Haïti. Avec de tels amis, on n’a pas besoin d’autres ennemis dont le souci est une nouvelle mise sous tutelle bien entendu pour l’application de leur feuille de route de contrôle axée sur les 5 piliers suivants :
1- la gouvernance
2-l’assistance humanitaire
3-la sécurité
4-les élections générales
5- le développement durable.

Alors que le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé revient au pays et continue à tourner le peuple en dérisoire avec des fausses promesses de sécurité, ce ne sont pas de promesses que le pays et le peuple ont faim, Haïti a besoin de la sécurité tout court. Cela explique que le pays a besoin d’être réorganisé avec des dirigeants sérieux, honnêtes, conséquents à la hauteur de leur tache. Pas un gamin de la trempe de Fils-Aimé inspiré et téléguidé par la classe des affaires, complice consciente et avouée des oligarques.
Un premier ministre de la transition qui parle au nom du peuple et pourtant ses mains sont liées à l’impérialisme américain. Il est impliqué dans des pratiques de corruption (népotisme) de façon à engager le destin de la nation dans de juteux et opaques contrats sans appel d’offre aux compagnies privées de sécurité aux États Unis.

Le Conseil Présidentiel de transition (CPT) refuse de dresser le bilan de son échec. La situation reconnait-on est la plus grave de toute l’histoire du pays. L’avenir du peuple haïtien ne saurait être décidé par ce gouvernement de fantoches dressé pour sauvegarder les intérêts impériaux au détriment du peuple haïtien.
Compte tenu de l’astuce de l’impérialisme, la signification de l’arrestation de Pierre Réginald Boulos par ces patrons américains, est-elle une nouvelle distraction pour détourner et désorienter les masses populaires de leurs revendications?
Sans vouloir remonter trop loin dans les archives de l’histoire, nous ne pouvons pas oublier le rôle historique de l’Organisation des états Américains (OEA). Ses ingérences ne résoudront aucune crise politique, et économique et sécuritaire en Haïti, au contraire elles vont les empirer davantage. Aussi il ne reste qu’une seule voie, celle de la lutte organisée du mouvement populaire. Pour sauvegarder toutefois le dynamisme et l’efficacité que nous recherchons dans la lutte, les masses exploitées et affamées ne peuvent ni ne doivent compter que sur leur propre organisation et mobilisation pour faire échec à l’agenda impérialiste en Haïti afin d’implanter dans le pays un régime populaire révolutionnaire d’aspiration socialiste.