Communiqué de la Présidence syrienne suite à l’agression américaine !

Damas a informé l'Onu que les substances chimiques provenaient de la Turquie !

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Le président Syrien Bachar Al-Assad a déclaré que le gouvernement syrien n'a utilisé aucune arme de destruction massive, arme chimique comprise, contre son peuple.

C’est à visage découvert et par une agression inique que les États-Unis ont ciblé, à l’aube de ce jour, l’aéroport d’Al-Chaayrate dans le rif de Homs.

La Présidence de la République arabe syrienne affirme que cette dernière action du régime américain n’est rien d’autre qu’un comportement irrationnel et irresponsable, lequel ne témoigne que d’une courte vue, d’un horizon rétréci, d’une cécité politique et militaire face à la réalité, à la remorque d’une frénétique campagne de propagande hallucinatoire et mensongère ayant alimenté son arrogance, afin de le pousser à une telle débauche irréfléchie politique et militaire.

Que les États-Unis d’Amérique aient commis un tel acte odieux ciblant l’aéroport d’un État souverain éclaire, une fois de plus avec preuve concluante à l’appui, ce que la Syrie disait par le passé, et continue de dire, quant au fait que les administrations américaines successives ne modifient pas les politiques profondes de ce régime, lesquelles consistent à viser les États, soumettre les peuples et tenter de dominer le monde.

Et si le régime américain pense que par cette agression il a réussi à conforter ses agents parmi les gangs et organisations terroristes sur le terrain, la République arabe syrienne affirme, très franchement, que cette agression rend la Syrie encore plus déterminée à frapper ces suppôts terroristes et à continuer de les écraser à un rythme encore plus élevé, où qu’ils se trouvent sur l’ensemble du territoire syrien.

Damas, le 7 avril 2017

Source : Site de la Présidence
Texte traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal

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Attaque chimique à Khan Cheikhoun : réponse subtile de Damas

par PressTV.

Lors d’une conférence de presse, ce jeudi 6 avril, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a répondu aux questions des journalistes sur les dernières évolutions survenues sur le terrain et au niveau politique, en apportant des réponses subtiles face aux accusations d’attaques chimiques. « La question qui s’impose est de savoir pourquoi ces campagnes injustes ont commencé en ce moment contre la Syrie. Vous le savez bien : l’armée et le ministère des Affaires étrangères syriens ont publié des communiqués et ont adressé des lettres au Conseil de sécurité et à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), dans lesquels ils ont démenti avec fermeté tout usage d’armes chimiques, dans le passé, dans le présent et à l’avenir. Nous aussi, nous condamnons l’utilisation de ces armes. »

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, lors d’une conférence de presse à Damas, le 6 avril 2017. ©AFP

Selon le ministre syrien des Affaires étrangères, la Syrie a adhéré à l’OIAC et cette organisation a confirmé à la mi-2016 les communiqués publiés par le gouvernement syrien, en rapport avec le démantèlement de ses armes chimiques. « Comment se fait-il qu’une telle campagne injuste se déchaîne contre la Syrie depuis quelques semaines, au moment exact où les terroristes viennent de lancer des attaques à Jobar, dans le Rif de Damas et dans le Rif septentrional de Hama ? » a-t-il ajouté.

D’après le chef de la diplomatie syrienne, les terroristes ont commencé leurs attaques à Jobar et dans le Rif de Hama juste avant la cinquième série de négociations. Or, « la délégation de l’opposition n’avait qu’une seule revendication : elle voulait que le gouvernement abandonne tout. Une fois que ces efforts se sont révélés infructueux, ils ont propagé le mensonge que l’armée syrienne aurait utilisé l’arme chimique à Khan Cheikhoun. »

«  La campagne anti-syrienne a commencé à 6 h du matin, alors que le premier raid aérien de l’armée a été effectué à 11 heures du matin, contre un stock d’armes du Front al-Nosra qui aurait été un stock d’armes chimiques », a-t-il précisé.

Le ministre syrien des Affaires étrangères s’est déclaré étonné de voir l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU accuser la Syrie, alors qu’elle avoue être toujours en manque d’informations.

Le chef de la diplomatie syrienne a souligné que son pays resterait fidèle à ses principes de base, qu’il s’agisse de poursuivre la lutte contre le terrorisme, ou d’essayer de trouver une solution plaisant au peuple syrien. « Nous comptons sérieusement assister à la réunion d’Astana ; ce qui compte pour nous, c’est que l’effusion de sang en Syrie doit s’arrêter. »

Comité Valmy 6 avril 2017

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Damas a informé l’Onu que les substances chimiques provenaient de la Turquie !

Damas a affirmé à l’Onu que des substances chimiques avaient été transportées vers la Syrie, notamment à Alep-Est, depuis le territoire turc, selon le ministère syrien des Affaires étrangères. 

Damas a informé l’Onu que des substances chimiques avaient été transportées vers la Syrie, notamment à Alep-Est, depuis le territoire turc, a annoncé jeudi le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem. De même, le chef de la diplomatie syrienne a mis en doute la logique des accusations d’utilisation des armes chimiques à l’encontre du gouvernement syrien tandis que les troupes gouvernementales combattaient efficacement les terroristes sur divers fronts. « Dans cette situation, est-il logique pour nous de recourir aux armes chimiques? », a demandé crûment M. Mouallem lors d’une conférence de presse à Damas. « Il est étrange que les États-Unis ne disposent pas d’informations sur l’attaque survenue, alors que ces informations ont été fournies à de Mistura (envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu pour la Syrie, ndlr). »

Plus tôt, M. Mouallem a déclaré que les premières informations faisant état d’une attaque chimique étaient arrivées quelques heures avant que l’aviation syrienne ne réalise le 4 avril sa première frappe sur un entrepôt de munitions du groupe terroriste Front al-Nosra (rebaptisé Front Fatah al-Cham).

Moscou explique à qui profite la tragédie d’Idlib

La coalition nationale syrienne a fait état, mardi, de 80 morts et de 200 blessés dans une attaque chimique à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, imputant cette attaque aux forces gouvernementales syriennes. Le commandement de l’armée syrienne a rejeté les accusations et a reporté la responsabilité sur les djihadistes et leurs protecteurs.

Le ministère russe de la Défense a communiqué que l’aviation syrienne avait attaqué à Khan Cheikhoun un entrepôt de munitions des terroristes contenant des arsenaux d’armes chimiques destinés à des combattants en Irak. Une enquête sur l’incident a été ouverte par l’Onu et l’OIAC, mais aucune de ces deux organisations n’a publié de conclusion sur les coupables éventuels.

Précédemment le président syrien Bachar el-Assad avait déclaré que le gouvernement syrien n’avait utilisé aucune arme de destruction massive, arme chimique comprise, contre son peuple. Il a rappelé qu’en 2013, Damas avait donné son accord au démantèlement de ses armes chimiques et qu’à l’heure actuelle il ne disposait plus de telles armes.

Sputnik 6 Avril 2017

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En Syrie, agression impérialiste à visage découvert

par Bruno GUIGUE

Des missiles Tomawhak ont été lancés, hier, contre l’aéroport militaire syrien de Sharyat

Des missiles Tomawhak, hier, ont frappé l’aéroport militaire syrien de Sharyat à une trentaine de kilomètres au sud-est de Homs. L’événement fait la Une des gazettes, mais cette agression militaire américaine contre la Syrie souveraine n’est pas la première. Le 17 septembre 2016, l’aviation US avait tué 80 soldats de l’armée arabe syrienne à Deir Ezzor. Loin d’être fortuite, cette attaque avait eu lieu au moment précis où l’armée nationale, loin de ses bases, affrontait une vigoureuse offensive de Daech.

Bis repetita ! Avec ce bombardement, la Maison-Blanche, pour la deuxième fois, vole au secours de ses « proxys » lobotomisés qui font la guerre pour son compte contre la Syrie souveraine. En frappant par les airs l’appareil militaire syrien, Donald Trump sait bien qu’il ne modifie pas le rapport de forces. Ce qu’il veut, c’est humilier Damas. Il veut montrer qu’il peut atteindre le sol syrien, où il veut et quand il veut, faisant ainsi la démonstration que cet Etat est vulnérable. L’armée syrienne et l’allié russe ont été pris par surprise. Il n’est pas sûr que ce soit le cas la prochaine fois.

Quasi providentiel, le massacre chimique de Khan Cheikhoun fournit à Trump un prétexte en or. Il lui permet de reprendre pied dans un conflit où Washington n’a essuyé que des revers depuis des mois. Obéissants, les médias dominants orchestrent la compassion sur commande destinée à justifier l’agression, et le tour est joué. Pour cette opération de propagande, Trump peut compter, comme d’habitude, sur l’impressionnante servilité des médias français, le torchon sioniste qui ose s’appeler “Libération” obtenant sans difficulté la palme de la manipulation émotionnelle.

Ce faisant, les faux-culs de la presse parisienne oublient un petit détail. Aucune preuve, aucune, n’a été fournie de la culpabilité de Damas. Selon les autorités syriennes et russes, l’aviation syrienne a bombardé un dépôt de munitions appartenant aux factions islamistes qui contenait des armes chimiques. Cette explication est d’autant plus vraisemblable qu’on a déjà eu la preuve de l’utilisation d’armes chimiques par Al-Nosra et que l’arsenal chimique syrien, lui, a été démantelé sous contrôle onusien en 2014.

L’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki R. Haley exhibant des photos

On se demande bien pourquoi, d’ailleurs, le gouvernement syrien aurait eu envie, subitement, de gazer sa propre population. Non seulement cette accusation est infondée, faute de preuves, mais elle insulte le bon sens. Il y a évidemment des victimes innocentes dans cette guerre. Mais si le gouvernement syrien se moquait du sort des civils, il y a longtemps que Raqqa ou Idleb aurait été rasée. Attribuer à Bachar Al-Assad la responsabilité d’un tel massacre n’a aucun sens. C’est grotesque. Il est vrai que plus c’est gros, plus ça passe. Colin Powell avait exhibé une fiole de jus de pomme, l’ambassadrice américaine à l’ONU exhibe des photos, et l’histoire se répète. Tant qu’il y aura des gogos pour y croire, la supercherie continuera de plus belle.

Jamais à court d’imagination, certains « experts » ont quand même inventé une variante. Ce n’est pas Bachar Al-Assad, mais « l’aile dure du régime syrien » qui aurait ordonné cette tuerie. Pourquoi ? Pour faire échouer les négociations sur la fin du conflit, imposer une solution militaire et montrer aux Russes qui est le patron. On comprend que la fonction de journaliste au “Figaro” impose certaines concessions à l’employeur, mais bon, on n’est pas obligé de suivre Georges Malbrunot, qui soutient cette thèse, lorsqu’il doit justifier sa fiche de paie.

Cette explication abracadabrante, en fait, n’est que la resucée de ce que disaient certains commentateurs à propos de l’attaque chimique du 21 août 2013 faussement imputée à Damas. Des généraux syriens, disait-on, auraient commis ce massacre de leur propre initiative. Tout en épargnant M. Assad, cette version des faits présente l’avantage propagandiste d’incriminer le « régime syrien», ce qui permet de remplir le contrat journalistique. Elle permet aussi de se donner l’air plus intelligent que la moyenne, ce qui n’est pas difficile étant donné le niveau de bêtise atteint par la meute télévisuelle. Mais elle n’est pas plus fondée, ni plus vraisemblable que la précédente.

Un rapport circonstancié du « Massachusets Institute of Technology » avait montré que l’attaque chimique du 21 août 2013 ne pouvait venir que de la zone rebelle. Le journaliste indépendant Seymour Hersh avait affirmé la même chose au terme d’une enquête minutieuse. Il faudra sans doute attendre le résultat d’investigations comparables pour connaître les détails du drame de Khan Cheikhoun où des innocents, une fois de plus, ont fait les frais d’une guerre voulue par Washington et ses larbins. En attendant, les menteurs professionnels tenteront l’impossible pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

En agressant Damas, le président américain Donald Trump montre que rien n’a changé à Washington.

Le bombardement du 17 septembre 2016 fut le dernier cadeau de Barack Obama aux coupeurs de têtes. Le bombardement du 6 avril 2017 est le premier que leur offre Donald Trump. En agressant Damas, le président américain montre que rien n’a changé à Washington. Les déclarations du candidat républicain laissaient espérer un changement. Les actes du président élu dissipent définitivement cette illusion. Cette agression impérialiste à visage découvert marque donc la fin d’une séquence politique. Comme les autres, Trump est le pantin du lobby militaro-industriel. Les USA, c’est la guerre. Ils en vivent, ils aiment ça, et ça ne changera jamais tant qu’ils ne se seront pas pris une bonne dérouillée.

 

 

 

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